Les autorités tchadiennes assurent que l’expulsion, mercredi, de N’Djaména, de Khalil Ibrahim, chef du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), groupe rebelle du Darfour, traduit leur détermination à poursuivre la normalisation des relations avec le Soudan. Khalil Ibrahim et d’autres membres de son mouvement venaient de Libye. Ils sont repartis dans le même avion pour Tripoli.
« C’est vrai, par le passé, à cause de l’agressivité du gouvernement soudanais, nous, nous avons fermé les yeux et toléré certains déplacements du docteur Khalil à l’intérieur de notre pays », a expliqué le ministre tchadien de la Communication, Kedallah Younous, porte-parole du gouvernement. Dans une certaine mesure, ces déplacements étaient autorisés dans le cadre des efforts de médiation de la communauté internationale en rapport avec le conflit du Darfour, a-t-il ajouté.
« La situation a changé et elle a évolué positivement dans le sens de la normalisation des relations entre les deux pays, à savoir le Soudan et le Tchad », a déclaré le ministre tchadien de la communication, assurant que plus « aucun » rebelle soudanais ne se trouve au Tchad.
Pour ce qui est des rebelles tchadiens actuellement actifs dans l’Est du Tchad, Kedallah Younous se dit persuadé que le Soudan, « pays frère », ne permettra à des « mercenaires » de s’en prendre au Tchad. La seule solution à cette situation est que ces « mercenaires se repentissent, la main du gouvernement tchadien reste toujours tendue », a-t-il dit.