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François Bozizé sur la VOA : « J'ai la conscience tranquille et laisse parler mes détracteurs »


François Bozizé sur la VOA : « J'ai la conscience tranquille et laisse parler mes détracteurs »
François Bozizé sur la VOA : « J'ai la conscience tranquille et laisse parler mes détracteurs »

Dans une interview exclusive accordée à la Voix de l'Amérique, le président centrafricain revient sur son élection, ses relations avec l'opposition, la disparition de Charles Massi, etc.

Vous allez prêter serment pour votre second mandat à la tête de la Centrafrique, quel est votre état d’esprit ?

Me voici reconduit à nouveau à la tête de l'Etat par le peuple centrafricain. J'ai rempli ma mission tant bien que mal et je suis fier d'être en mesure de pouvoir recommencer une nouvelle mission. Je le fais avec toute la confiance que me donne ce peuple. Mon investiture le 15 mars sera une grande journée pour le peule centrafricain.

Vous avez été réélu le 23 janvier dernier avec plus de 66 % de suffrages, que faut-il penser de cette victoire au premier tour ?

Le peuple est satisfait de mon bilan, c'est la raison pour laquelle il a préféré la poursuite de mon action que de choisir la voie de l'aventure avec d'autres personnes.

Liste électorale non informatisée, pas de cartes d’électeurs informatisées, etc. Vos adversaires crient à la manipulation. L’opposition boycottera d'ailleurs le second tour des législatives prévu le 27 mars prochain.

Cette opposition nous a toujours conduits dans le désordre. C'est une opposition irresponsable qui ne voit jamais les choses en face. Ils doivent reconnaître leur défaite, c'est la loi de la démocratie. En ce qui me concerne, j'ai la conscience tranquille. Les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions. Dans un pays post-conflit, c'est quand même exploit. Cela mérite d'être félicité plutôt que d'écouter des prostituées qui racontent n'importe quoi.

Quelles relations souhaitez-vous instaurer avec l’opposition au cours de ce prochain mandat ?

Moi j'ai toujours été ouvert. J'ai tendu la main à tout le monde depuis 2003.Nous avons tenu des réunions, des dialogues inclusifs, etc. Ce que j'ai fait en Centrafrique, peu d'autres l'ont fait dans le monde.

La Convention pour la Justice et la Paix (CPJP) refuse toujours de dialoguer avec vous. Qu'en pensez-vous ?

LA CPJP est une nébuleuse. On ne sait pas ce que souhaitent ses membres. Ils sont dans la brousse, des fois ils s’acceptent de dialoguer, d’autres non. On ne connait pas leur responsable et les motivations de leur combat. Un jour ou l'autre, ils reviendront a la table des negociations.

La prise de Birao en novembre 2010 n'illustre-t-elle pas l'insécurité dans la région ?

Oui mais pour Birao, il faut dire qu'une bonne partie de l'opposition tchadienne, installée au Darfour, a franchi la frontière pour s'installer en Centrafrique. Voilà pourquoi l'armée tchadienne, dans son droit de poursuite, a été autorisée a venir à Birao.

Pourquoi ne pas permettre l'ouverture d'une enquête internationale concernant la disparition de Charles Massi ?

Pourquoi lui et pas tous ceux qui sont morts au combat ? Ceux-là on n’en parle pas. La communauté internationale ne s'intéresse qu’à une seule personne. Ce n'est pas sérieux. Ce n'est pas une priorité pour la République centrafricaine. Il a choisi la voie de la perdition, qu’on le laisse là-dedans. Je suis pragmatique. C’est une perte de temps.

Ecoutez l'intégralité de l'entretien. Propos recueillis par Nicolas Pinault

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