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CAN 2017 : les Lions indomptables renouent avec l'histoire


Ngadue Ngadjui Michael, du Cameroun, à gauche, en duel avec Pierre Emerick Aubameyang, du Gabon, lors du match de la Coupe d'Afrique des Nations entre le Gabon et le Cameroun au Stade de l'Amitié, à Libreville, Gabon, 22 janvier 2017.
Ngadue Ngadjui Michael, du Cameroun, à gauche, en duel avec Pierre Emerick Aubameyang, du Gabon, lors du match de la Coupe d'Afrique des Nations entre le Gabon et le Cameroun au Stade de l'Amitié, à Libreville, Gabon, 22 janvier 2017.

Beaucoup ont été appelés par défaut pour pallier l'absence des cadres restés en Europe, et pourtant : les jeunes Lions indomptables renouent avec la légende du Cameroun en allant défier la toute-puissante Egypte dimanche en finale de la CAN 2017.

On les appelait les sans-grade ou les sans-nom: peu de supporters auraient misé 1.000 francs CFA sur leur équipe nationale en début d'année, alors que les Camerounais commençaient à reporter leur affection sur le onze féminin, finaliste en novembre de la CAN organisée à domicile.

Mais "j'ai un groupe à qui je peux beaucoup demander. Même s'ils ne sont parfois pas aptes à le faire, ils vont l'essayer. C'est ça qui rend le Cameroun aussi fort pour l'instant", a apprécié le sélectionneur Hugo Broos, lui-même une révélation du tournoi, jeudi soir après la victoire contre le Ghana en demi-finale (2-0).

Arrivé début 2016 dans le bouillant marigot du football camerounais, Broos a évidemment dû essuyer les critiques de "papy" Roger Milla quand l'entrée en lice sanctionnée d'un match nul contre le Burkina Faso (1-1) désespérait Douala et Yaoundé, alors que les Lions n'avaient pas gagné en phase finale depuis 2010.

"Si M. Hugo Broos continue de cette manière, je ne pense pas que cela marchera avec le Cameroun, parce que le Camerounais sont exigeants", avait tempêté Milla, tandis que la presse locale se déchaînait contre les cadres restés en Europe, les 23 présents au Gabon voire le coach belge.

- Mea culpa -

La presse et 22 millions de Camerounais ont fait leur mea culpa depuis jeudi soir et les deux buts marqués contre le Ghana (2-0) en demi-finale par des révélations du tournoi, Michael Ngadeu (Slavia Prague/26 ans) et Christian Bassogog (Aalborg/21 ans).

"Bassogog évoluait il y a encore deux mois avec les moins de 23 ans. Il a été sélectionné pour la première fois le 12 novembre, en jouant 10 minutes qui l'ont conduit vers la CAN. Après, il a brillé en matches de préparation contre la RDC et le Zimbabwe", retrace Hervé-Junior Menom, de la radio d'information sportive RSI basée à Douala.

"Le gardien de but Ondoa n'a que 22 ans, mais il s'inscrit déjà dans la lignée des Thomas N'Kono, Joseph Antoine Bell et Carlos Kameni", poursuit le spécialiste de RSI en références aux principaux gardiens de l'histoire des Lions.

Privé de sept cadres qui n'ont pas répondu à son appel, dont Joël Matip (Liverpool) et Eric Choupo-Moting (Schalke 04)), Hugo Broos a misé sur le groupe plutôt que sur des individualités. "C'est vraiment un groupe de 23 joueurs et pas un groupe de 11", affirme le Belge, qui a souvent aligné des équipes différentes au coup d'envoi des cinq matches de cette CAN-2017.

Jusqu'à la fin, le Cameroun version 2017 entend jouer habilement de son statut d'outsider malgré son palmarès (quatre CAN, dont la dernière qui remonte à 2002). "On est là maintenant, ce serait pénible si on gâchait cette opportunité. Si on ne gagne pas dimanche, on rentrera la tête haute", a souligné Broos.

Avec un jour de récupération en moins, les Camerounais vont jouer quasiment à domicile dimanche à Libreville, la capitale du Gabon qui abrite une forte communauté camerounaise et qui ne se trouve qu'à moins d'une heure d'avion de Douala.

Avec AFP

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