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Neuf militants proches de Maurice Kamto en prison pour "tentative de révolution"


Maurice Kamto, candidat à la présidentielle du Mouvement de la Renaissance (MRC) à Yaoundé, Cameroun, le 8 octobre 2018.
Maurice Kamto, candidat à la présidentielle du Mouvement de la Renaissance (MRC) à Yaoundé, Cameroun, le 8 octobre 2018.

Neuf membres du parti de l'opposant camerounais Maurice Kamto ont été placés en détention à Yaoundé dans la nuit de mardi à mercredi, pour une durée de six mois, après avoir été inculpés de "tentative de révolution", pour avoir appelé à participer à des manifestations interdites.

Ces militants avaient été arrêtés le 22 septembre alors que leur parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et plusieurs autres projetaient une manifestation contre le régime de Paul Biya, au pouvoir depuis 38 ans.

Le porte-parole de M. Kamto, Olivier Bibou Nissack, et le trésorier du MRC, Alain Fogué, font partie des neufs militants envoyés en prison.

Un juge d'instruction du tribunal militaire de Yaoundé, Joël Albert Bias, a indiqué dans son ordonnance que les neufs opposants sont inculpés notamment de "tentative de révolution, rébellion, attroupement aggravé", et a justifié sa décision par la "gravité des faits liée à leur caractère criminel".

Le 22 septembre, la police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala (sud), la capitale économique. Plus de 500 manifestants avaient été arrêtés dans plusieurs villes du pays.

Depuis le 22 septembre, M.Kamto, arrivé officiellement second à la présidentielle d'octobre 2018, s'estime "séquestré" à domicile sans procédure judiciaire.

"Le 22 octobre, dès que j'ai essayé de mettre le nez dehors, j'ai été aussitôt encerclé par des policiers et des gendarmes dont le commandant m'a ordonné de rentrer dans ma concession. Et j'y suis toujours depuis plus d'un mois maintenant", a affirmé M. Kamto à l'AFP.

L'examen d'une plainte, déposée par M. Kamto, pour demander sa libération, a été renvoyé au 12 novembre.

Les experts des droits de l'Homme des Nations unies avaient demandé le 13 octobre au Cameroun "de libérer le principal dirigeant d'opposition".

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