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Cameroun: le Nigeria ne soutient en "aucune manière" les sécessionnistes anglophones


Paul Biya , Assemblée générale de l'Onu, New York, le 22 septembre 2017.
Paul Biya , Assemblée générale de l'Onu, New York, le 22 septembre 2017.

Le Nigeria ne soutient en "aucune manière" les sécessionnistes anglophones de l'ouest du Cameroun, région sur laquelle les deux pays ont "une convergence de vues", a affirmé un représentant nigérian, à l'issue d'une rencontre à Yaoundé avec le président camerounais Paul Biya.

"L'Etat du Nigeria ne soutient d'aucune manière les sécessionnistes", a déclaré jeudi à la radio d'Etat Lawan Abba Gashagar, ambassadeur et envoyé spécial du président Muhammadu Buhari au Cameroun.

"Le gouvernement nigérian est favorable au retour rapide à la paix au Cameroun et la préservation de son intégrité territoriale", a assuré le représentant nigérian.

"Il y a des accords qui indiquent qu'un Camerounais peut se rendre au Nigeria pendant trois mois sans visa, de même qu'un Nigérian peut venir ici au Cameroun et rester trois mois sans visa. Tout citoyen peut rester dans l'un ou l'autre pays, pourvu qu'il respecte la loi de ce pays et qu'il ne mène pas des activités pour détruire son propre pays", a-t-il expliqué, promettant que les dirigeants du Nigeria "vont tout faire pour que la paix règne au Cameroun".

M. Biya a reçu jeudi en audience M. Gashgar, qui était porteur d'un message du président Buhari, a précisé le service de presse de la présidence camerounaise.

Frontalier du Nigeria, l'ouest anglophone du Cameroun est depuis fin 2016 le théâtre d'une grave crise socio-économique aux accents séparatistes, alors que la minorité anglophone du pays - environ 20% des 23 millions d'habitants - proteste contre sa marginalisation.

A mesure que les autorités camerounaises ont accru la pression sécuritaire et la répression des manifestations séparatistes, les rangs des sécessionnistes se sont étoffés ces derniers mois, en même temps que se sont multipliés les incidents, faisant craindre, selon des observateurs et analystes, l'émergence d'une "insurrection armée" dans la région.

Avec AFP

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