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L'UE salue la libération d'un groupe de prisonniers politiques au Burundi


Le président Burundais Pierre Nkurunziza, 23 février 2016.
Le président Burundais Pierre Nkurunziza, 23 février 2016.

Pour l'Union européenne, la libération de militants d'opposition au Burundi, la première fois depuis le début de la crise actuelle, va "dans le sens de l'apaisement".

L’UE a, dans un communiqué diffusé jeudi soir, salué cette mesure des autorités burundaises.

Bujumbura a libéré lundi, devant le corps diplomatique accrédité, plus de 300 prisonniers dans le cadre d'une grâce présidentielle qui doit toucher à terme 2.500 détenus, soit le quart de sa population carcérale, en vue de désengorger les prisons.

Ce premier groupe incluait 58 militants arrêtés lors d'une manifestation interdite et violemment réprimée par la police burundaise en mars 2014. Ils avaient été condamnés à des peines allant jusqu'à la perpétuité lors d'un procès qualifié d'"expéditif" par la communauté internationale.

Plusieurs manifestants arrêtés pour leur participation aux manifestations contre le 3e mandat de M. Nkurunziza ont également été libérés à cette occasion, sans qu'aucun chiffre ne soit donné.

"L'Union européenne a pris note de la libération, dans le cadre de la récente décision d'amnistie présidentielle, de certains membres du parti MSD emprisonnés depuis mars 2014 ainsi que de manifestants arrêtés lors des évènements de 2015", indique le communiqué de l'UE.

"Cette mesure, dont l'ampleur reste à confirmer, va dans le sens de l'apaisement et de la recherche d'une solution à la crise politique", poursuit l'UE, qui "encourage vivement le gouvernement burundais à poursuivre dans cette voie".

L'UE et ses pays membres sont les principaux bailleurs de fonds du Burundi, petit pays de l'Afrique des Grands lacs plongé dans une grave crise politique depuis avril 2015 et la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, puis sa réélection en juillet de la même année.

Le Burundi est sous sanctions de l'UE et de ses pays membres, avec pour objectif de pousser le gouvernement à engager un dialogue avec son opposition en vue d'une sortie de crise, ce qu'il a toujours refusé jusqu'ici.

L'UE et ses pays ayant une mission au Burundi - Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas et Royaume-Uni - représentaient plus de 70% des aides reçues par Bujumbura, qui est depuis le début de la crise désormais classé pays le plus pauvre du monde.

Avec AFP

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