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Bruxelles appelle à des solutions "durables" pour les débarquements de migrants


Une ONG espagnole a annoncé samedi avoir secouru en Méditerranée 59 migrants en provenance de Libye, 30 juin 2018. (Twitter/ Proactiva Open Arms)
Une ONG espagnole a annoncé samedi avoir secouru en Méditerranée 59 migrants en provenance de Libye, 30 juin 2018. (Twitter/ Proactiva Open Arms)

La Commission européenne a appelé lundi à trouver une solution rapide et durable aux débarquements de migrants après le partage imposé par l'Italie pour accepter d'ouvrir un port à des navires transportant des centaines de personnes secourues en mer.

Quelque 450 migrants transbordés sur deux navires militaires après voir été assistés en mer ont pu débarquer en Sicile lors du week-end. Rome, après avoir demandé vendredi sans succès à Malte de les accueillir, a ensuite exigé un partage de leur accueil avec d'autres pays avant de donner son feu vert à leur débarquement.

La France, l'Allemagne, Malte, l'Espagne et le Portugal ont chacun accepté de prendre en charge une cinquantaine des rescapés.

"Nous saluons le fait que les deux navires, le Protector et le Monte Sperone, ont pu débarquer", et ce grâce aux "Etats membres qui ont accepté de prendre une part de l'accueil des migrants à bord", a déclaré lundi le porte-parole de la Commission européenne Margaritis Schinas devant la presse.

>> Lire aussi : Les 450 migrants ont tous débarqué en Italie

"L'Italie appelle depuis longtemps à une coopération régionale pour le débarquement et a raison de le faire", a-t-il ajouté. "Mais la Commission estime que des solutions ad hoc comme celle-là ne peuvent pas être durables dans le long terme et appelle à une nouvelle impulsion pour arriver à des solutions mutuellement acceptées, des solutions européennes, sur les bases des conclusions du dernier conseil européen", a-t-il poursuivi.

Lors de ce sommet sous tension fin juin à Bruxelles, les dirigeants des 28 avaient notamment convenu de réfléchir à des "plateformes régionales de débarquement" dans des pays tiers pour les migrants secourus dans les eaux internationales.

Sur le territoire de l'UE, ils ont estimé qu'il fallait créer des "centres contrôlés" pour y transférer les personnes secourues, d'où elles seraient prises en charge "sur la base d'un effort partagé" entre Etats membres, "uniquement sur une base volontaire" de leur part.

Mais les pays de l'UE doivent désormais s'entendre sur les modalités pratiques de ces projets encore flous, interprétés de différentes manières par les capitales.

La Commission européenne va faire des propositions "dans les prochaines semaines" concernant "les centres contrôlés dans l'UE et la coopération entre Etats membres de l'UE en matière de recherche et de sauvetage", a indiqué lundi une porte-parole, Natasha Bertaud.

Les réflexions pour impliquer des pays d'Afrique du Nord dans les débarquements prendront de leur côté "un peu plus longtemps", a-t-elle ajouté.

L'Italie réclame depuis des années une plus grande solidarité des autres pays de l'UE dans la gestion des arrivées de migrants sur ses côtes.

En poste depuis le 1er juin, le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini (extrême droite) a décidé d'interdire l'accès aux ports italiens aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée. Et il souhaite désormais élargir cette interdiction aux navires des missions internationales en Méditerranée.

Avec AFP

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