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Brève reprise du procès en appel du journaliste Ahmed Abba


Ahmed Abba, journaliste camerounais, soupçonné d'avoir collaboré avec Boko Haram.
Ahmed Abba, journaliste camerounais, soupçonné d'avoir collaboré avec Boko Haram.

Le procès en appel du journaliste camerounais Ahmed Abba, condamné en 2016 à dix ans de prison pour "blanchiment d'actes de terrorisme", a brièvement repris jeudi après un premier report, avant d'être renvoyé au 19 octobre.

"La première audience en appel de Ahmed Abba, correspondant en langue haoussa de Radio France Internationale (RFI), s'est déroulée devant la Cour d'appel de Yaoundé, mais il n'y a pas eu de débats de fond", a déclaré à l'AFP Me Charles Tchoungang.

L'affaire a été renvoyée au 19 octobre à la demande du commissaire du gouvernement, qui a expliqué dès l'entame de l'audience qu'il souhaitait prendre davantage connaissance du dossier, selon Me Tchoungang.

La première audience du procès devait initialement se tenir le 16 août, mais avait été reporté à jeudi.

Les reports de procès sont fréquents au Cameroun. Ahmed Abba avait vu son procès en première instance reporté à 18 reprises pendant deux ans.

"Nous ne comprenons pas cette demande (du commissaire du gouvernement, nldr) puisque c'est lui qui poursuit. Il ne peut pas dire qu'il n'a pas pris connaissance du dossier puisqu'il y a posé des actes", a commenté l'avocat de M. Abba.

"Nous avons demandé l'organisation de sessions spéciales" pour accélérer le jugement, a-t-il rapporté, ajoutant que la Cour avait pris acte de cette demande.

Présent à l'audience, le journaliste Ahmed Abba est retourné en prison, selon son avocat.

Correspondant de RFI dans le nord du Cameroun - région où sévit le groupe jihadiste nigérian Boko Haram -, Ahmed Abba a été arrêté le 30 juillet 2015 à Maroua, dans l'extrême nord du pays.

Le journaliste de RFI était soupçonné par les autorités camerounaises d'avoir collaboré avec Boko Haram et de ne pas avoir partagé les informations qu'il détenait.

Il a été condamné le 24 avril à 10 ans de prison ferme assortis d'une amende d'environ 85.000 euros par le tribunal militaire de Yaoundé pour "non-dénonciation d'actes de terrorisme et blanchiment d'actes de terrorisme".

Avec AFP

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