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Brahimi: soit une solution politique, soit l'enfer en Syrie


Lakhdar Brahimi estime que la seule solution au conflit en Syrie est un règlement politique
Lakhdar Brahimi estime que la seule solution au conflit en Syrie est un règlement politique
L’envoyé international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi affirme que la situation dans ce pays se détériore rapidement et risque de s’envenimer si aucune solution politique n’est trouvée.

Dimanche, la situation militaire en Syrie a continué à évoluer rapidement. M. Brahimi a une nouvelle fois mis en garde la communauté internationale contre le bain de sang supplémentaire auquel ce pays fait face.

La situation en Syrie est terrible, affreuse même, et elle se détériore de façon exponentielle, a averti l’envoyé de l'ONU et de la Ligue arabe. Il a ajouté que 100.000 Syriens de plus pourraient mourir si le conflit dure encore un an.

S'exprimant au Caire, M. Brahimi a souligné qu’il estime que la seule solution au conflit est un règlement politique entre les parties belligérantes. Il n'y a que deux alternatives en Syrie, a-t-il fait valoir : soit une solution politique ou l'enfer. Il a averti que la Syrie ne se brisera pas en micro-États comme cela s'est produit en Yougoslavie, mais en factions armées défendant des territoires, comme en Somalie.

Plus de 350 décès ont été signalés samedi. Les médias arabes rapportent que Deir Balbah, dans la région de Homs, un secteur à majorité sunnite, a été repris par les forces gouvernementales syriennes, entrainant de lourdes pertes en vie humaine.

Par ailleurs, des témoins indiquent que l’armée gouvernementale a retiré ses unités d'élite de plusieurs banlieues de Damas, abandonnant ces quartiers aux rebelles. Ces derniers auraient également gagné du terrain à proximité des deux grands aéroports internationaux de la Syrie à Damas et à Alep.

Khashan Hilal, professeur de sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), affirme que les forces fidèles à Bachar al-Assad semblent abandonner les zones autour de Damas pour se retirer dans une enclave côtière densément peuplée par la minorité alaouite à laquelle appartient le président syrien.

« Le Hezbollah et les forces pro-alaouites sont en train d’établir un corridor dans la Bekaa dans le nord du Liban, et les périphéries de Homs deviendront les limites de la région alaouite autonome » déclare M. Khashan. « Samedi, ils ont envahi une zone dans la région de Homs, il est donc clair que le régime se concentre sur la zone de l’enclave alaouite. Ils ont déjà retiré sept brigades d'élite de la région de Damas pour la bataille finale là-bas » poursuit le professeur.
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