La grève générale des fonctionnaires botswanais lancée le 18 avril dernier pour exiger une revalorisation de leurs salaires se poursuit. Initialement prévue sur une période de dix jours, elle suscite l’inquiétude du gouvernement et du Parti démocratique (BDP) au pouvoir depuis 45 ans.
« La création d’emploi est un problème capital, mais également, avec un taux d’inflation galopant, qui avoisine 12%, le pays n%a pas connu d’ajustement salarial pour près de quatre décennie », explique David Zounmenou Dossou de l’Institut d’études de la sécurité de Prétoria, en Afrique du Sud.
Interrogé sur la bonne réputation du Botswana en matière de gouvernance et de stabilité, M. Dossou note « une certaine complaisance dans l’appréciation du paysage politique et surtout économique du Botswana. » Il pense que les difficultés du pays sont « peut-être liées à la pérennité du parti au pouvoir, même si à sa tête il y a des changements d’individus. »