WASHINGTON, 4 mai (Reuters) - L'ancien président américain Bill Clinton a défendu lundi le fait que la fondation caritative qu'il a créée avec son épouse reçoive de l'étranger d'importantes sommes d'argent, s'immisçant dans une controverse alimentée par l'opposition républicaine pour freiner les ambitions présidentielles de Hillary Clinton.
"Je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit de sinistre à obtenir de gens riches, dans les pays sérieusement engagés dans le développement, qu'ils dépensent intelligemment leur argent pour aider les populations pauvres", a déclaré Bill Clinton à la chaîne NBC News, dans une interview accordée ce week-end lors d'un déplacement au Kenya.
L'intervention de l'ancien président reflète les inquiétudes de l'entourage de l'ex-First Lady, qui s'est officiellement lancée dans la course à la Maison blanche pour 2016 et semble à ce stade assurée d'obtenir l'investiture du Parti démocrate, mais qui s'est retrouvée sur la défensive ces dernières semaines face aux questions soulevées par les contributions étrangères à la Clinton Foundation.
Les républicains dénoncent un possible conflit d'intérêts entre ces dons et les fonctions exercées par Hillary Clinton entre 2009 et 2013, lorsqu'elle dirigeait le département d'Etat. Sur NBC News, Bill Clinton a nié que la fondation ait jamais accepté de l'argent afin d'influencer la politique du gouvernement américain. "Cela ne s'est jamais produit", a-t-il dit. "C'est une campagne délibérée visant à mettre à mal la fondation. Et il n'y a pratiquement aucun fait nouveau qui n'était pas déjà connu lorsqu'elle s'est présentée pour la première fois à la présidentielle (en 2008)", a insisté Bill Clinton.
L'ancien président a ajouté qu'il continuerait à effectuer des conférences rémunérées pendant la campagne de sa femme, "pour payer les factures". Il a toutefois promis de prendre ses distances avec la fondation si son épouse est élue à la Maison blanche en 2016.