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Barrages d'Inga : Kinshasa et Pretoria veulent accélérer le projet


Le barrage d'Inga, en RDC
Le barrage d'Inga, en RDC

La RDC et l'Afrique du Sud ont réaffirmé vendredi à Kinshasa leur volonté d'accélérer le projet d'extension des barrages hydroélectriques d'Inga sur le fleuve Congo, qui pourrait fournir du courant à l'Afrique entière.

Le président congolais Joseph Kabila et son homologue sud-africain Jacob Zuma se sont entretenus vendredi matin dans la capitale congolaise et ont "salué le progrès enregistré dans la mise en oeuvre du traité sur le projet Grand Inga", conclu en 2013, selon le communiqué final de leur rencontre.

MM. Kabila et Zuma "ont exhorté" les services concernés dans leurs deux pays "à accélérer le processus en vue de résoudre toutes les questions en suspens [...] afin de baliser la voie pour l'exécution de ce projet panafricain", a ajouté le ministre des Affaires étrangères congolais, Raymond Tshibanda, en donnant lecture de ce communiqué.

Projet à très long terme, "Grand Inga" prévoit plusieurs phases d'extension des capacités de production électrique sur le site exceptionnel des chutes d'Inga, à environ 250 km au sud de Kinshasa, où existent actuellement deux barrages construits dans les décennies 1970 et 1980, et fonctionnant aujourd'hui bien en-deçà de leurs capacité.

S'il venait à être réalisé, le site aurait une capacité de production de 40.000 MW, soit l'équivalent de plus de 24 réacteurs nucléaires de troisième génération, qui seraient exportés jusqu'en Afrique du Sud, mais aussi vers l'Afrique de l'Ouest voire plus au nord.

Kinshasa travaille actuellement à la première étape vers la réalisation de ce rêve : Inga III basse chute, qui doit permettre à la RDC de produire 4.800 MW supplémentaires.

En gestation depuis plus de dix ans, Inga III - d'un coût total estimé à 12 milliards de dollars - a été ressuscité en 2013 par la promesse faite par l'Afrique du Sud d'acheter plus de la moitié de la production d'électricité du futur barrage (2.500 MW) assurant ainsi une viabilité financière au projet.

Soutenu financièrement par la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD), Inga III a néanmoins pris du retard. En avril, la BM indiquait que les travaux, d'une durée prévisible de cinq ans, pourraient commencer au plus tôt en 2017, alors que Kinshasa voulait initialement démarrer le chantier fin 2015.

Avec AFP

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