Une nouvelle étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques provoqués par l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola en Afrique pourraient dépasser les 30 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015.
« Comme nous ne sommes pas certains que l’épidémie soit contenue d’ici le mois de décembre 2014 et compte-tenu des difficultés à prévoir son parcours et sa progression, nous avons envisagé deux cas de figures possibles pour estimer les impacts de l’épidémie à moyen terme, c’est à dire d’ici la fin de l’année calendaire 2015 », précise la Banque mondiale dans un communiqué. Au pire, si l'épidémie gagne d'autres pays tels que la Côte d'Ivoire, le Ghana ou encore le Nigéria, son impact pourrait s'avérer catastrophique pour toute l'Afrique de l'Ouest.
Les conséquences économiques de l’épidémie de virus à Ebola se font déjà ressentir dans les trois pays particulièrement affectés par l’épidémie, à savoir le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone. La peur du virus a incité les autres pays d’Afrique de l’Ouest à fermer leurs frontières avec ces trois pays alors de nombreuses compagnies aériennes régionales ou internationales ont suspendu leurs vols commerciaux. Par ailleurs, certaines grandes société ont suspendu leurs activités et retiré une partie de leur personnel.
A l'intérieur de ces pays, la production agricole souffre, du fait que nombre de cultivateurs n'ont pas pu poursuivre leur travail.
Etant donné le coût économique énorme de la crise d'Ebola pour la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et leurs voisins d’Afrique de l’Ouest, il est impératif que la communauté internationale se mobilise davantage, avertit la Banque mondiale.