Les officiels estiment que ce bilan est sans doute dû en raison de la présence désormais "établie" de clandestins à bord et du manque de fiabilité de la liste des passagers.
L'épave du ferry, une fois récupérée, révélera probablement d'autres victimes, a averti mardi le procureur de Bari (sud-est), Giuseppe Volpe, responsable de l'enquête ouverte sur les circonstances du drame.
La présence de clandestins à bord est désormais "établie", et tout porte donc à croire que les ponts inférieurs du ferry, où s'est déclenché l'incendie, révéleront d'autres victimes, a-t-il expliqué.
A cette incertitude viennent aussi s'ajouter les interrogations sur d'éventuels disparus, faute de connaître le nombre exact de passagers se trouvant à bord du ferry dimanche quand le drame a eu lieu au large de l'Albanie.
De plus, le chiffre de dix morts, dont trois Italiens, ne prend pas en compte la mort de deux marins albanais venus en aide aux sauveteurs, victimes de la rupture d'un câble de remorquage pendant les opérations de secours en mer.
Seule certitude, 427 personnes, dont les 56 membres d'équipage, ont été sauvées des flammes à l'occasion d'une opération de sauvetage "sans précédent", selon les autorités italiennes.
Le ferry, toujours immobilisé par des remorqueurs à une quinzaine de miles de la côte albanaise, dans le canal d'Otrante, est désormais évacué après le départ de son commandant lundi après-midi, dernier à quitter le navire.
Mais des dizaines de passagers du Norman Atlantic attendaient toujours mardi en milieu de journée leur retour sur la terre ferme.
Le navire militaire italien San Giorgio, qui accueille à son bord plus de 180 rescapés, était encore mardi en milieu de journée sur la zone de l'accident, à la recherche d'éventuels disparus.
Attendu initialement dans la matinée au port italien de Brindisi (sud-est), il ne regagnera ce port de l'Adriatique qu'en toute fin de journée, a confirmé un communiqué de la marine militaire italienne.
Un autre navire de la marine italienne poursuivra les recherches, selon ce communiqué.
Un cargo transportant une quarantaine d'aures passagers du Norman Atlantic est attendu dans la journée à Taranto (sud) au lieu de Manfredonia sur la côte est, un port trop difficile à atteindre compte tenu des mauvaises conditions météorologiques.
La plupart de ces rescapés sont indemnes, mais certains souffraient d'hypothermie ou de problèmes respiratoires.