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Au moins 16 morts dans des affrontements entre l'armée et le M23


Les rebelles M23 appréhendent un homme soupçonné d'être un combattant des FDLR (Force démocratiques pour la libération du Rwanda) de retour d'une incursion au Rwanda, près de Kibumba, au nord de Goma, 27 novembre 2012.
Les rebelles M23 appréhendent un homme soupçonné d'être un combattant des FDLR (Force démocratiques pour la libération du Rwanda) de retour d'une incursion au Rwanda, près de Kibumba, au nord de Goma, 27 novembre 2012.

L'armée congolaise a affirmé qu'au moins seize personnes ont été tuées en trois jours dans des combats qui ont opposé les forces loyalistes et les rebelles du "Mouvement du 23 mars" (M23) dans l'est de la République démocratique du Congo (M23).

Dans les affrontements qui ont duré ces trois derniers jours, les FARDC (Forces armées de la RDC) ont "résisté" et "ont mis en déroute" les rebelles du M23", a déclaré à l'AFP le major Guillaume Djike, porte-parole des opérations Sukola 2 dans la province troublée du Nord-Kivu, ajoutant que "le bilan est de 16 morts". Cinq rebelles ont été capturés et 58 autres se sont rendus.

"Aujourd'hui (jeudi) la situation est calme. Nous demandons à la population qui a fui les combats jusqu'en Ouganda de regagner le pays car la situation est déjà rétablie dans le [territoire de] Rutshuru", a déclaré au téléphone à l'AFP Liberata Buratwa, administrateur de territoire adjoint de Rutshuru.

Mi-janvier, le gouvernement congolais et de nombreux témoignages d'habitants avaient fait état de la présence dans la région de Rutshuru (Nord-Kivu) d'ex-combattants du M23 en provenance de l'Ouganda voisin.

Mais, le M23 affirme que "les ex-combattants qui retournent dans leur pays sont non-armés et n'avaient aucune intention de faire la guerre". Il accuse le gouvernement de refuser "d'appliquer ses engagements" dont la mise en oeuvre devaient "faciliter le retour au pays des réfugiés et des ex-combattants du M23", ce qui a "obscurci toute perspective d'un retour organisé" et a "ouvert la voie à un retour incontrôlé et individuel".

Cependant, pour la Monusco le M23 représente "une menace actuelle" pour la sécurité dans l'est de la RDC et elle dispose "de multiples indices" sur la présence de ces ex-combattants sur le territoire congolais.

Dans un communiqué rendu public mercredi à Kampala, le M23 a estimé que "le choix du gouvernement d'imposer la guerre aux ex-combattants retournés au pays, les contraignant ainsi à se défendre, constitue un signal négatif envoyé à leurs collègues restés dans les centres de cantonnement", en Ouganda et au Rwanda. "Car, ils comprendraient qu'ils ne sont pas les bienvenus dans leur propre pays, ce qui risquerait de conforter la logique de la confrontation", a écrit son président Bertrand Bisimwa.

Dernier avatar de la rébellion à dominante tutsi soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, le M23 avait été vaincu par les FARDC appuyées par les Casques bleus en 2013, après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu. Plusieurs centaines de ses combattants avaient alors trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés dans la base militaire de Bihanga et au Rwanda.

L'est de la RDC, est ravagé depuis plus de vingt ans par des conflits armés menés par des groupes armés parfois soutenus par des pays voisins, et qui se livrent au pillage des ressources naturelles du pays.

Avec AFP

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