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Arrestation d'une vingtaine d'opposants en Tanzanie


Des partisans du Chadema manifestent à Dar es Salaam, Tanzanie, 20 juin 2017. (Facebook/Chadema)
Des partisans du Chadema manifestent à Dar es Salaam, Tanzanie, 20 juin 2017. (Facebook/Chadema)

Une vingtaine de membres du principal parti de l'opposition tanzanienne, dont un député à l'Assemblée nationale, ont été arrêtés samedi, dans le sud du pays, par la police qui les accuse de "fomenter des troubles", selon leur formation politique.

Le député Frank Mwakajoka, élu de Tunduma, dans la province de Mbeya, a été arrêté samedi au bureau de son district où il était allé demander des formulaires à faire remplir par les candidats de son parti aux élections municipales partielles prévues en août, a expliqué à l'AFP Vincent Mashinji, secrétaire général de ce parti, Chadema.

"Nous ne comprenons pas les raisons de cette arrestation. C'est la direction nationale du parti qui l'avait chargé d'aller demander ces documents", a indiqué M. Mashinji. Après Mwakajoka, la police a arrêté "vingt autres membres du Chadema, qui étaient réunis dans un local de la permanence locale du parti", a poursuivi Mashinji.

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"Selon les premières informations qui nous parviennent, la police prétend qu'ils étaient en train de fomenter des troubles", a poursuivi Mashinji, se demandant "comment des troubles peuvent être planifiés au sein de la permanence d'un parti régulièrement enregistré".

"Jusqu'à présent, le député Mwakajoka et tous les vingt autres, dont des élus locaux membres du Chadema et un candidat du parti, sont encore entre les mains de la police", a-t-il ajouté. Sollicité par le journal indépendant Mwananchi, le commandant local de la police, Mathias Nyange, a indiqué qu'il n'avait pas encore assez d'informations pour pouvoir s'exprimer au sujet de cette arrestation.

Le Chadema accuse souvent la police de fabriquer des accusations contre ses membres, dans le but d'affaiblir le parti, ce que nie le ministère de l'Intérieur.

En septembre 2017, le député du Chadema, Tundi Lissu, avait été atteint de plusieurs balles à son domicile. En février, deux responsables locaux du Chadema avaient été tués par des inconnus.

Avec AFP

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