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L'archevêque de Paris visite un campement insalubre de migrants dans la capitale


L'archevêque de Paris Michel Aupetit lors d'une procession du Chemin de Croix le Vendredi Saint devant la Basilique du Sacré-Cœur, à Paris, le 30 mars 2018.
L'archevêque de Paris Michel Aupetit lors d'une procession du Chemin de Croix le Vendredi Saint devant la Basilique du Sacré-Cœur, à Paris, le 30 mars 2018.

L'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, s'est rendu dimanche à la rencontre de migrants installés dans un imposant campement dans le nord-est de la capitale, en signe de fraternité et d'"écoute".

"C'est une attention aux frères, c'est notre foi", a expliqué l'archevêque à l'AFP. "Dans le mot étranger, il y a le mot 'étrange', mais on se rend compte que si on les écoute, si on les respecte, si on les accueille, une vraie relation peut se produire".

Pour lui, il faut concilier "l'accueil de celui qui est là" et la question du "bien commun": "comment accueillir ces gens du mieux possible sans déséquilibrer" le tissu social.

En France, "aujourd'hui, nous avons les moyens peut-être d'accueillir plus que ce que nous faisons", a-t-il avancé.

Pendant une heure, Mgr Aupetit a déambulé le long des tentes serrées sous les ponts et rencontré de petits groupes de migrants, pour beaucoup originaires du Soudan et d'Erythrée, installés le long du canal de Saint-Denis.

>> Lire aussi : Démantèlement en France d'une filière de migration clandestine depuis la Côte d'Ivoire

Dans ce nouveau campement près de la porte de la Villette, dans le XIXe arrondissement de Paris, où dorment plus d'un millier de migrants, la douceur de l'air ne doit pas faire oublier la rudesse de conditions de vie très précaires, raconte Mechac, 32 ans, arrivé il y a huit mois de Côte d'Ivoire via la Libye avec son frère jumeau Chadrac.

Cet hiver, "avec le vent, la pluie, on n'arrivait même pas à dormir", confie-t-il.

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a qualifié début avril ce campement d'"indigne", exhortant l'Etat français à mettre à l'abri les migrants qui y sont installés.

L'appel du pape François à en faire davantage pour accueillir les migrants divise dans les milieux catholiques, notamment en France.

La question migratoire sera lundi au coeur du débat politique dans le pays: après plusieurs mois de controverses, les députés entameront l'examen du projet de loi sur l'asile et l'immigration, qui vise à faciliter à la fois l'expulsion des déboutés et l'accueil des acceptés.

Cette visite doit aussi "encourager les paroisses qui essaient de faire quelque chose", a souligné le prélat. La paroisse voisine loge ainsi actuellement six migrants dans des studios et donne des cours d'alphabétisation.

Avec AFP

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