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Après l'Ecosse, des Américains s'interrogent sur l'option de la sécession


L’impasse chronique entre démocrates et républicains à Washington amène des Américains à se demander si la sécession ne serait pas mieux pour eux
L’impasse chronique entre démocrates et républicains à Washington amène des Américains à se demander si la sécession ne serait pas mieux pour eux

Les Ecossais ont dit « Non » à l’indépendance envers le Royaume-Uni, mais ce référendum a suscité des espoirs sécessionnistes aux Etats-Unis, auprès de certains. Près d’un quart des gens sont favorables au retrait de leur Etat de l’union, révèle un nouveau sondage Reuters/Ipsos.

Sur près de 9.000 Américains interrogés, entre le 23 août et le 16 septembre, 23,9% sont en faveur de la sécession de leur Etat respectif, tandis que 53,3% s’y opposent.

Ceux qui veulent couper les liens avec Washington appartiennent à tous les partis et régions, bien que les républicains et les habitants des régions rurales des Etats de l’ouest soient plus favorables à l’idée que les démocrates et habitants du Nord-Est, selon le même sondage.

Ces sentiments s’expliqueraient en partie par la colère contre la manière dont le président Barack Obama gère des dossiers allant de son programme de soins de santé à la progression des djihadistes de l’Etat islamique au Moyen Orient. Les républicains cités dans le sondage ne cachent pas que leur déception envers son administration a influé sur leurs positions.

Mais d’autres disent que l’impasse plutôt chronique entre démocrates et républicains à Washington les a amenés à se demander si la sécession ne serait mieux pour eux. C’est une décision qu’aucun Etat n’a essayé de prendre depuis la fin de la guerre de sécession, conflit qui a permis il y a 150 ans de mettre fin à l’esclavage dans le sud.

C’est en Nouvelle-Angleterre, berceau de la Révolution américaine, que les velléités sécessionnistes sont les moins populaires avec seulement 17,4 % de favorable.

En revanche, 34,4% sont pour dans le Sud-Ouest des Etats-Unis, où un groupe d’activistes du Texas a demandé à l’Assemblée nationale d’organiser un référendum sur la question.

Mais même au Texas, souligne l’Agence Reuters, certains avoueront que tout ce discours sécessionniste est plus un signe de leur colère contre Washington que la preuve d’un vrai désir de se séparer du reste des Etats-Unis. Selon Lila Guzman de Round Rock, une démocrate, une telle menace pourrait persuader à Washington les membres du Congrès et la Maison-Blanche de la nécessité de faire plus attention aux préoccupations de la population, de l’Américain moyen.

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