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Appel aux musulmans pour combattre la déchirure confessionnelle entre eux


Les pèlerins musulmans tournent autour de la Kaaba à la Grande mosquée de La Mecque, Arabie saoudite, 8 septembre 2016.
Les pèlerins musulmans tournent autour de la Kaaba à la Grande mosquée de La Mecque, Arabie saoudite, 8 septembre 2016.

L’appel est venu du gouverneur de La Mecque qui a, à l’occasion du hajj, exhorté mercredi les dirigeants et oulémas musulmans à "combattre le confessionnalisme", critiquant implicitement les chiites et l'Iran.

"J'en appelle aux dirigeants musulmans, qu'ils soient hommes politiques, oulémas ou intellectuels, pour qu'ils combattent le confessionnalisme", a déclaré le prince Khaled al-Fayçal lors d'une conférence de presse à Mina, près de La Mecque, pour faire le point sur le pèlerinage de cette année, auquel les Iraniens n'ont pas participé pour la première fois en trois décennies.

"Combattez cette déchirure confessionnelle entre musulmans. L'islam est une et une seule religion", a-t-il martelé, en allusion aux dissensions qui opposent les chiites, conduits par l'Iran, et les sunnites, majoritaires dans le monde musulman et dont le chef de file est l'Arabie saoudite.

"L'islam est unique. Il n'y a pas d'islam multiple", a-t-il insisté, rappelant qu'"en se tenant au Coran et à la Sunna (paroles et actes du prophète Mahomet), les divisions entre musulmans seront surmontées".

Le prince Khaled, président du Comité central du pèlerinage, s'est félicité que le hajj de cette année s'était déroulé sans incident malgré "les mensonges et les allégations (...) de ceux qui ont voulu mettre en doute la capacité du royaume à servir les pèlerins".

La tension, déjà vive entre l'Arabie saoudite et l'Iran, s'est accentuée en raison du désaccord qui a privé les Iraniens de pèlerinage cette année après la bousculade qui avait coûté la vie à près de 2.300 fidèles, dont 464 Iraniens, lors du hajj l'an dernier.

"Nous n'interférons pas dans les affaires internes de l'Iran", a déclaré le gouverneur de La Mecque, en réponse à une question. "Mais nous ne permettrons pas que les Lieux saints et le hajj soient utilisés à des fins politiques (...) ou de propagande. Cela est interdit et nous ne le tolérerons jamais".

Outre le pèlerinage, l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite se posent en rivaux sur plusieurs questions régionales, dont les conflits en Syrie et au Yémen.

Avec AFP

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