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Appel à la publication du contrat de vente d'une mine de cuivre majeure en RDC


Un mineur nettoie des minerais près de la ville de Nyabibwe, en RDC, le 31 octobre 2012.
Un mineur nettoie des minerais près de la ville de Nyabibwe, en RDC, le 31 octobre 2012.

L'ONG américaine Centre Carter appelle le gouvernement de la République démocratique du Congo à "publier le contrat" de cession d'une des plus grandes mines de cuivre du pays à des investisseurs chinois, selon un communiqué.

"L'accord pour le transfert des parts sociales de TFM [Tenke Fungurume Mining, la société qui exploite la mine NDLR] est le dernier d'une liste croissante de transactions non-divulguées" impliquant l'entreprise publique minière congolaise Gécamines, déplore le Centre Carter.

"Ce manque de transparence [de la part de Gécamines] empêche le monitoring de cette entreprise et ne permet pas d'assurer que les ressources minières de la RDC bénéficient au peuple congolais", ajoute le communiqué.

Cinquième producteur de cuivre au monde en 2015 et premier producteur mondial de cobalt, la RDC est l'un des pays les moins développés de la planète. Près de 90% de ses 71 millions d'habitants vivent dans l'extrême pauvreté.

Le groupe américain Freeport-McMoran avait annoncé, en mai, la cession du contrôle de TFM au groupe chinois China Molybdenum (côté à la bourse de Hong Kong) pour un montant minimum de 2,65 milliards de dollars.

L'opération portait sur la vente de 70% du capital de TF Holdings, maison-mère de TFM immatriculée aux Bermudes.

La société canadienne Lundin Mining a annoncé de son côté en septembre la vente de sa part de 30% dans TF Holdings à un fonds d'investissement chinois, BHR Partners pour 1,14 milliard de dollars.

S'estimant lésée par ces transactions, la Gécamines a tenté de bloquer ces ventes par des actions judiciaires à l'étranger et au Congo alors que les changements de propriétaires de TF Holdings s'avèrent sans incidence sur le pacte d'actionnaires de TFM, société de droit congolais détenue à 80% par la holding bermudienne et à 20% par Gécamines.

L'agence Bloomberg a rapporté mardi que la Gécamines avait renoncé à ces actions après être parvenue à un accord lui offrant "une certaine compensation financière".

Selon une sourche proche des négociations contactée par l'AFP, l'accord aurait été signé entre China Molybdenum, Freeport-McMoran, Lundin, Gécamines, et l'Etat congolais.

Dans son communiqué, le Centre Carter, fondation créée par l'ancien président américain Jimmy Carter pour promouvoir la démocratie et les droits de Homme dans le monde, appelle l'Etat et les deux groupes nord-américains à "divulguer toute information matérielle sur la transaction, y compris la compensation due à la Gécamines en contrepartie de l'abandon" de ses poursuites.

Avec AFP

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