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Appel à "interdire à tout jamais le fléau des armes chimiques"


Le secrétaire-général de l'ONU Antonio Guterres parle à des réfugiés syriens dans un camp situé dans le nord de la Jordanie, le 28 mars 2017.
Le secrétaire-général de l'ONU Antonio Guterres parle à des réfugiés syriens dans un camp situé dans le nord de la Jordanie, le 28 mars 2017.

Un appel à "interdire à tout jamais le fléau des armes chimiques" a été lancé mercredi à l'occasion du vingtième anniversaire de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), le chef de l'ONU, Antonio Guterres, s'inquiétant toutefois que ce processus soit menacé.

Jusqu'à présent 95% des stocks déclarés d'armes chimiques dans le monde ont été détruits par l'OIAC mais "deux décennies de succès sont menacées", a lancé le secrétaire général des Nations unies dans un message vidéo retransmis à La Haye, où siège l'organisation.

Le responsable de l'ONU avait en vue les informations sur l'emploi d'armes chimiques telles que le gaz moutarde ou le sarin dans le conflit syrien.

"L'attaque récente en Syrie a rappelé cette menace de façon horrible. Il ne peut y avoir d'impunité pour de tels crimes", a souligné précisément Antonio Guterres.

87 personnes ont trouvé la mort début avril lors d'une attaque au sarin contre la localité syrienne de Khan Cheikhoun, largement attribuée par la communauté internationale au régime de Damas. Le président syrien, Bachar al-Assad, a réfuté fermement ces accusations.

La Syrie a rejoint l'OIAC en 2013, après avoir démenti pendant des années posséder des armes chimiques. Et bien que 100% des stocks d'armes chimiques déclarés par Damas aient été détruits lors d'une opération qui a mobilisé une trentaine de pays, beaucoup se demandent si Damas a révélé l'ensemble de son arsenal.

"L'OIAC a été confrontée en Syrie à son plus important test d'engagement, mais aussi à sa plus grande résistance", a relevé le directeur général de l'OIAC, Ahmet Uzumcu.

Le directeur-général de l'OIAC Ahmet Uzumcu à Rome, le 16 janvier 2014.
Le directeur-général de l'OIAC Ahmet Uzumcu à Rome, le 16 janvier 2014.

"Notre travail en Syrie n'est pas terminé. Il est très préoccupant que nous continuions à voir des informations faisant état de l'utilisation d'armes chimiques", a-t-il ajouté.

Ahmet Uzumcu a pressé l'Egypte, Israël, la Corée du Nord et le Soudan su Sud à rejoindre "sans tarder" la convention sur l'interdiction des armes chimiques, les quatre derniers pays à ne pas l'avoir fait encore.

La cérémonie s'est tenue en présence de quelques victimes de ces armes, utilisées pour la première fois lors de la première guerre mondiale.

Avec AFP

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