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L'Angola va ouvrir son marché de la téléphonie à un 4e opérateur


Un homme utilise son téléphone portable, le 10 janvier 2014.
Un homme utilise son téléphone portable, le 10 janvier 2014.

Le gouvernement angolais a décidé d'ouvrir son marché de la téléphonie à un quatrième opérateur, une décision qui remet en cause les intérêts que détient la famille de l'ancien président José Eduardo dos Santos dans ce juteux secteur.

"Le gouvernement va lancer un appel d'offres international pour un quatrième opérateur de télécommunications, incluant les réseaux fixe, mobile et de télévision par abonnement", a annoncé le ministre du secteur, Jose Carvalho da Rocha, cité mardi par la radiotélévision nationale.

"Nous renforçons la concurrence pour améliorer le service, nous allons agir sur la tarification et la qualité de la prestation", a ajouté M. Carvalho da Rocha devant la presse.

Deux entreprises privées se partagent actuellement le secteur de la téléphonie mobile en Angola, Unitel et Movicel.

Considérée comme la femme la plus riche d'Afrique, Isabel dos Santos, fille aînée de l'ex-président, détient plus de la moitié du capital d'Unitel, premier opérateur du pays.

Sa demi-soeur Welwitschia dite "Tchize" détient des parts dans celui de son concurrent Movicel.

Le ministre a également annoncé la privatisation de 45% du capital d'Angola Telecom, qui gère pour l'heure le seul réseau fixe. Il a précisé que la société publique allait désormais, elle aussi, opérer dans le secteur du mobile.

L'ouverture du secteur des télécommunications fait partie du "programme du président de la République pour lutter contre les monopoles", a justifié M. Carvalho de Rocha.

Selon les chiffres publiés par le ministre, 40% de 28 millions d'Angolais ont accès à un téléphone mobile.

José Eduardo dos Santos a quitté la présidence de l'Angola au lendemain des élections générales d'août dernier, après trente-huit ans d'un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.

Issu du même Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), l'ex-ministre de la Défense Joao Lourenço lui a succédé et a, ces derniers mois, congédié les proches de l'ancien chef de l'Etat de la tête des institutions et entreprises publiques.

Isabel dos Santos a été limogée ce mois-ci de la présidence de la compagnie pétrolière nationale Sonangol.

Malgré la manne pétrolière, la population angolaise reste l'une des plus pauvres du continent africain.

Avec AFP

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