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Aide au développement : les donateurs et les pays africains ne tiennent pas leurs promesses, selon ONE


Friederike Roder, directrice de ONE France (Photo ONE)
Friederike Roder, directrice de ONE France (Photo ONE)

Les gouvernements des pays donateurs aussi bien que des pays en développement doivent de toute urgence augmenter leur aide publique aux plus défavorisés afin de lutter efficacement contre l’extrême pauvreté. C’est ce qu’affirme l’ONG « ONE » dans un nouveau rapport.

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Tout en constatant que de nets progrès ont été réalisés au cours des vingt dernières années, vu que le nombre de personnes vivant avec moins d’1,25 dollars par jour a été divisé de moitié, il reste beaucoup à faire, estime ONE.

Dans son rapport « DATA 2014 : Lutter contre la pauvreté et financer l’avenir de l’Afrique », l’ONG note que seul un tiers de l’aide est alloué aux pays les moins avancés.

« Le rapport constate que l’aide publique au développement au niveau mondial est à nouveau à la hausse en 2013. Donc cela est un très bonne nouvelle, parce qu’elle avait baissé pendant deux ans, en 2011 et 2012 » a déclaré Friederike Röder, directrice de ONE France, dans une interview avec la Voix de l’Amérique (VOA). « Mais les donateurs en grande majorité ne tiennent pas leurs promesses », ajoute-t-elle. « Leur promesse, c’est d’allouer 0,7 % de la richesse nationale à l’aide publique au développement. Et si on regarde la moyenne des grands donateurs, on n’est même pas à 0,3% ». Une exception : la Grande-Bretagne, poursuit la directrice de ONE France.

Par ailleurs, les gouvernements africains ont aussi échoué à axer leurs dépenses sur les besoins essentiels, à savoir la santé, l’agriculture et l’éducation, constate ONE dans son rapport.

« Les chefs d’Etat africains ont pris des engagements d’allouer un certain montant de leur budget à la santé, l’éducation et l’agriculture, qui sont des secteurs clé pour diminuer l’extrême pauvreté », a souligné Mme Röder. « Et malheureusement … ce qui est toujours le cas, c’est que la grande majorité des pays ne tiennent pas leurs promesses ».

Entre 2010 et 2012, 54,8 milliards de dollars supplémentaires auraient pu être investis dans la santé en Afrique subsaharienne si tous les gouvernements de la région avaient tenu leurs promesses, constate ONE.

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