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Le Kremlin somme Londres de s'excuser dans l'affaire Skripal


Une vue de la rivière Moskva et les tours du Kremlin et des cathédrales à Moscou.le 29 mars 2018
Une vue de la rivière Moskva et les tours du Kremlin et des cathédrales à Moscou.le 29 mars 2018

Le Kremlin a sommé Londres de "s'excuser" après que le laboratoire britannique ayant analysé la substance utilisée contre un ex-espion russe en Angleterre eut reconnu ne pas avoir de preuve qu'elle provenait de Russie.

Le gouvernement britannique accuse Moscou de l'empoisonnement de Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avec un agent innervant, à l'origine d'une vague historique d'expulsions entre la Russie et les Occidentaux.

"Leur théorie ne se confirmera en aucun cas, parce qu'il est impossible de la confirmer", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par les agences russes dans la nuit de mardi à mercredi.

>> Lire aussi : Poutine espère un "point final" à l'affaire Skripal

"Le ministre britannique des Affaires étrangères, qui a accusé le président Poutine, et la Première ministre devront d'une manière ou d'une autre regarder dans les yeux leurs collègues de l'Union européenne (...) et devront d'une manière ou d'une autre présenter leurs excuses à la Russie", a-t-il ajouté. "Ce marasme est allé trop loin".

Le chef du laboratoire britannique militaire britannique de Porton Down a indiqué mardi sur la télévision Sky avoir identifié la substance comme du Novitchok, un agent militaire de conception soviétique, mais ne pas avoir "identifié sa source exacte".

Le gouvernement britannique a rapidement réagi en déclarant que les recherches menées à Porton Down ne constituaient "qu'une partie du renseignement" à sa disposition.

L'annonce du laboratoire de Porton Down survient alors que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doit se réunir mercredi à la Haye, à la demande de la Russie.

>> Lire aussi : Le laboratoire britannique sans preuve de la provenance du poison dans l'affaire Skripal

Dénonçant une "campagne antirusse", le président Vladimir Poutine a dit espérer que la réunion "permettra de mettre le point final" aux accusations visant Moscou.

"Selon des experts internationaux, de telles substances neuroparalysantes peuvent être fabriquées dans une vingtaine de pays du monde", a déclaré M. Poutine.

Quelques jours après l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, survenu le 4 mars à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre, la Première ministre britannique, Theresa May, a mis en cause Moscou, estimant qu'il s'agissait de "la seule explication plausible".

Avec AFP

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