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Abidjan endeuillé par une bousculade


Une rue jonchée de vêtements et chaussures, suite à la bousculade du Nouvel An à Abidjan
Une rue jonchée de vêtements et chaussures, suite à la bousculade du Nouvel An à Abidjan
Selon les autorités ivoiriennes, une soixantaine de personnes sont mortes dans une bousculade durant la nuit du Nouvel An à Abidjan.

Les services de secours font également état d'au moins un cinquantaine de blessés dans l’incident qui a eu lieu près du stade Felix Houphouët Boigny, dans le centre-ville, où des centaines de milliers de gens s’étaient rassemblés pour assister à des feux d’artifice.

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De nombreux enfants figurent parmi les victimes, d’après les secouristes. On ignore pour l’instant les causes de l’incident. Dans une déclaration à la télévision nationale, le ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, a précisé que la bousculade est intervenue à l’issue des feux d’artifice.

Plusieurs heures après le drame, des monceaux de chaussures et vêtements abandonnés étaient encore visibles sur la chaussée. "Sur le lieu de la tragédie, j'ai vu des chaussures de dames, des vêtements qui jonchaient le sol sur tout l'espace, et puis du sang humain partout ", a déclaré le journaliste Landry Kohon du journal officiel Fraternité Matin. Il affirme s'être rendu à la morgue pour tenter de recueillir les noms des victimes. Parmi elles : 16 fillettes, six jeunes gens et nombre de personnes âgées.

Ayant publié un communiqué, le gouvernement ivoirien a refusé de s'exprimer davantage. Un deuil national a été annoncé et une enquête ouverte pour déterminer les causes précises de la bousculade. Selon M. Kohon, qui affirme avoir mené sa propre enquête auprès de témoins oculaires, deux marées humaines se dirigeant dans des directions opposées se sont croisées aprés le lancement des feux d'artifices, et la bousculade est survenue. Entre un et deux millions d'Ivoiriens se pressaient au Plateau, dans le centre ville. "Toutes les rues étaient bondées" ajoute M. Kohon, et la tragédie est survenue dans une rue particulièrement étroite, où les secouristes ont d'ailleurs eu beaucoup de mal à intervenir.

Pour sa part, Amara Traoré, un témoin oculaire joint par la VOA à Abidjan, a mis en cause la responsabilité de forces de l'ordre dans le drame. Il affirme que celles-ci auraient barré une des voies de sortie du quartier du plateau, empêchant la foule de circuler. M. Traoré, qui dit avoir transporté une fillette de 8 ans au CHU de Yopougon où elle est décédée peu après, a également déploré l'absence d'ambulance après le début de la tragédie. Une absence également évoquée par M. Kohon qui parle lui des graves difficultés qu'auraient éprouvé les secours à gagner les lieux de la tragédie, vu l'immensité des foules, les insuffisances des éclairages et la confusion générale.

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Comme l’an passé, la ville d'Abidjan a offert des feux d'artifices pour célébrer le nouvel an. Ces festivités étaient présentées comme un symbole du renouveau du pays célébré par le régime du président Alassane Ouattara, après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3.000 morts.
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