A l’occasion d’un sommet le 5 novembre à Maputo, la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) avait donné 15 jours aux deux parties pour résoudre leurs principaux problèmes. Faute de quoi, la SADC était prête à envoyer le président sud-africain Jacob Zuma sur place pour tenter sortir la classe politique de l’impasse.
Il faut dire que l’alliance ne peut que cajoler, explique Tony Hawkins, analyste de l’Université du Zimbabwé.
« La SADC n'a jamais dit ce qui arriverait s'ils ne se mettent pas d’accord. Il me semble peu probable que la SDAC puisse faire grand-chose » fait valoir le professeur Hawkins.
Le sommet de Maputo est intervenu après que le Mouvement pour le changement démocratique du Premier ministre Morgan Tsvangirai se soit partiellement retiré du gouvernement en octobre. Le MDC avait accusé la Zanu-PF du président Robert Mugabe de n’avoir pas respecté l’accord de partage du pouvoir.
Les deux parties n’ont pas profité des 15 jours accordés par la SADC, et s’accusent mutuellement d’être à l’origine de l’impasse. Pour M. Hawkins, le prétendu gouvernement d’union nationale zimbabwéen n’est qu’un mirage, un groupe de factions aux prises à des luttes internes. Et dans l’attente d’élections capables de trancher entre le MDC et la Zanu-PF, il faut s’attendre à ce que la discorde persiste.