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Détentions au Pakistan


Au Pakistan, les autorités ont à nouveau placé l’ex-Premier ministre Benazir Bhutto en résidence surveillée. Cette mesure, qui reste en vigueur sept jours, est la seconde prise à l’encontre de Madame Bhutto depuis le début du mois. Auparavant, les autorités l’avaient empêchée de prendre part à un rassemblement, organisé à Rawalpindi, par son parti d’opposition, le Parti du Peuple pakistanais. L’objectif de ce rassemblement était de protester contre l’état d’urgence décrété par le président Pervez Musharraf, mais il n’a pas pu avoir lieu. Quelque 5.000 manifestants du Parti du Peuple pakistanais auraient été arrêtés. L’ordre d’assigner à résidence Madame Bhutto visait, cette fois-ci, à l’empêcher de participer à une marche prévue de Lahore à Islamabad - une marche interdite, disent les autorités. Les autorités pakistanaises continuent à censurer les médias. La plupart des stations de télévision et de radio indépendantes ont été fermées.

Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil de Sécurité national du président George W. Bush, dit que les Etats-Unis demeurent préoccupés par l’état d’urgence toujours en vigueur au Pakistan et les entraves aux libertés fondamentales. « Nous souhaitons une fin rapide à l’état d’urgence, que le Pakistan revienne sur la voie de la démocratie, ce qui signifie de tenir des élections libres et équitables. » Monsieur Johndroe a dit aussi qu’il faut accorder la liberté de déplacement à l’ex-Premier ministre Bhutto et aux autres membres de partis politiques et remettre en liberté tous les protestataires.

Les militants des partis d’opposition ne sont pas les seuls actuellement en détention. Les arrestations des avocats qui dirigent le mouvement pour l’indépendance du pouvoir judiciaire depuis mars, sont particulièrement préoccupantes. Parmi les personnes interpellées dans ce cadre, selon Human Rights Watch : Aitzaz Ahsan, le président du barreau de la Cour suprême, son prédécesseur Munir Malik, l’ex- juge à la cour suprême Tariq Mehmood et l’avocat Ali Ahmed Kurd.

Asma Jehangir est une éminente juriste, fondatrice de la Commission pakistanaise des droits de l’homme et rapporteur spécial de l’Onu sur la liberté de religion. Elle est actuellement en résidence surveillée. Le consul général des Etats-Unis à Lahore, Bryan Hunt, a rendu visite à Madame Jehangir et a exhorté le président Musharraf à quitter son poste à la tête de l’armée et à entamer, comme promis, la transition vers un gouvernement démocratique civil.

Le président Musharraf s’est engagé à tenir des élections législatives d’ici le 9 janvier. Pour que des élections soient crédibles, a dit le consul général des Etats-Unis à Lahore, Bryan Hunt, il faut que les leaders et les membres des partis politiques soient remis en liberté, - qu’ils soient actuellement en prison ou en résidence surveillée. Les médias doivent être libres de couvrir les événements et de partager leurs opinions avec le public.

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