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La communauté international dénonce la condamnation d’Aung San Su Kyi


L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a été condamnée à 18 mois supplémentaires d’assignation à résidence. La sentence a été saluée par une vague d’indignation et de condamnations à travers le monde.
Les forces de sécurité birmanes avaient pris position autour de l’établissement pénitentiaire de Rangoon au moment où le verdict était énoncé. Le tribunal a condamné Aung San Suu Kyi à trois ans d’emprisonnement. Le ministre de l’intérieur a ensuite annoncé que le chef de la junte, le général Than Shwe a ordonné que la peine soit commuée en un an et demi d’assignation à résidence ; preuve, si besoin en était, du rôle prépondérant joué par la junte à tous les niveaux de la vie publique birmane.
Aujourd’hui âgée de 64 ans, Mme Aung San Suu Kyi a été jetée en prison pour violation des contraintes liées à son assignation à résidence au mois de mai. L’Américain John Yettaw avait gagné à l’époque le domicile d’Aung San Su Kyi à la nage, où il a passé deux jours en sa compagnie. Peu après la condamnation, l’opposante birmane a été ramenée chez elle. D’aucuns pensent que le dossier d’accusation a été monté de toutes pièces et que la sanction qui frappe Aung San Su Kyi vise avant tout à l’empêcher de participer aux élections prévues l’an prochain.
Dans un communiqué publié mardi, le premier ministre britannique Gordon Brown s’est dit attristé et révolté par la sentence infligée à l’opposante birmane. Il s’agit selon lui d’une mesure purement politique. L’Union européenne, l’Australie et la France ont également condamné la sentence. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a publié un communiqué déplorant vivement ce qui est arrivé. La secrétaire d’Etat américaine a déclaré mardi que Mme Aung San Suu Kyi n’aurait pas dû être jugée. La présidence de l’Union européenne a estimé que le jugement de l’opposante birmane n’a tenu compte ni du droit national, ni du droit international.
Rappelons que la Ligue nationale pour la démocratie en Birmanie avait remporté l’élection de 1990, mais la junte militaire avait refusé de la laisser gouverner. Les quotidiens d’Etat ont mis en garde les partisans du prix Nobel de la Paix contre toute atteinte à l’ordre public, tout en précisant les conditions à remplir pour prendre à part à une élection relève du domaine de la loi. Pour le secrétaire de l’association d’assistance aux prisonniers politiques, Bo Kyi, la sentence qui frappe Aung San Su Kyi pourrait provoquer des émeutes.
Les forces de sécurités avaient violemment réprimé en septembre 2007 des manifestations hostiles à la junte militaire birmane.

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