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Le cinéma 3D bientôt sur les écrans


Pour la première de Cane Toads la Conquête, l’unique film en 3D du festival Sundance, l’excitation était palpable. Les spectateurs ont acclamé la première scène du documentaire, ou le crapaud a l’air de bondir hors de l’écran.
Mark Lewis, le réalisateur australien souhaitait monter l’invasion des espèces qui a lieu au mois de mars en Australie. Une histoire que la 3D aide à mieux raconter.


La 3D a été un outil formidable pour réaliser ce film. Il permet au spectateur d’être sur le terrain, face à face avec le crapaud. La 3D ne permet pas uniquement de voir les choses sortir de l’écran comme si elles vous tombaient dessus. La 3D, c est l’immersion dans un monde. Non seulement on voit les choses avec profondeur, mais le regard a tendance à se promener dans tout le cadrage. On regarde l’arrière-plan, on observe la forme des arbres, la couleur des fleurs. Cela permet vraiment de voir les images et les nuances de mouvements.’’
Lewis explique que la réalisation de Cane Toads en 3D, lui a pris deux fois plus de temps qu’un film traditionnel. Non seulement les conditions de tournage étaient difficiles puisque l’équipe a dû supporter les 48 degrés Celsius du désert australien ainsi que la forêt et ses eaux boueuses infestées de crocodiles. Mais en plus de cela, deux cameras spéciales étaient nécessaires au tournage de chaque scène. Il y avait donc 2 fois plus de vidéo à visionner au montage.
« La 3D m’a donne des cheveux bancs. C est un challenge extraordinaire et difficile. Mais cela devient de plus en plus simple. Le défi avec la technologie, c est qu’elle évolue très rapidement. Rares sont ceux qui l’ont déjà utilisée pour réaliser des films. On développe donc soit même la technique, en faisant les recherches, en comprenant le format, les outils et on tente rassembler toutes ces composantes. C est ce que l on a du faire en Australie. »
Pour créer des scènes vivantes et proches du réel, les films en 3D dépendent de la capricieuse vue de l être humain. Grâce a notre vue binoculaire, chaque œil perçoit une image différente. Le cerveau combine les deux, relie les images et recrée la profondeur de la 3D.
De même, les cameras en 3D filment deux images en même temps, prises sous deux angles différents. On visionne le film avec des lunettes spéciales 3D.
Alors que l’image en relief existe depuis 1920, seul une centaine de films en 3D ont été produits en 90 ans. Mais de récentes avancées en matière de technologie digitale et d’équipement ont rendu la 3D plus facile et plus accessible aux réalisateurs indépendants pour qu’ils puissent rivaliser avec les grosses productions hollywoodiennes, comme Avatar, le dernier blockbuster du réalisateur James Cameron.
« Il est clair, compte tenu du succès d’Avatar et de son impact sur le box office, que de nombreuses personnes suivaient ce film-clé pour voir s’il allait réussir ou non. »
Ted Schilowitz, expert en technologie des medias raconte :
« En ce qui me concerne, je pense que cela va durer. C’est le moment. La 3D s intègre très agréablement aux récits. »
Keith Cholea, consultant en film 3D, est également de cet avis. « Dans la mesure où nous avons des effets 3D plus nuancés, nous pouvons désormais réaliser des films dans lesquels la 3D n’est plus qu’une simple parenthèse, mais une expérience permanente, puisque nous utilisons la 3D dans le processus du récit. »
Cholea explique que les leaders de l’industrie de la technologie cinématographique ont exploité la 3D, qui n’était qu’une nouveauté dans les années 50, et en ont fait un art a part entière dans le cinéma. Ils sont déjà entrain de prévoir les prochaines générations de film.
« Il y aura peut être des films holographiques dans notre living room et on s’assiéra en cercle, autour de la table, pour les visionner. Je pense que cela viendra un jour. »
D’ici la, on va devoir mettre nos lunettes 3D et s’assoir en face de l’ecran et apprécier le spectacle.

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