Les républicains américains jouent les prolongations après la promulgation de la réforme de l’assurance-maladie. Ceux du Sénat ont réussi à bloquer des mesures modifiant la nouvelle loi, obligeant la Chambre à les voter à nouveau. La majorité démocrate de la Chambre se dit confiante quant à leur adoption.
<!-- IMAGE -->Pendant ce temps, plusieurs législateurs démocrates affirment avoir reçu des menaces pour leur vote en faveur de la réforme de l’assurance-maladie. Le démocrate Steny Hoyer du Maryland dit en avoir discuté avec ses collègues républicains.
« Tout législateur qui se sent menacé fait l’objet de l’attention appropriée des autorités », a-t-il déclaré, précisant qu’une dizaine de ses collègues se trouvent dans cette situation.
Au moins quatre actes de vandalisme contre ces députés ou leurs proches ont été enregistrés et la police du Congrès a été alertée, a révélé le député Hoyer.
La tension a brusquement grimpé le week-end dernier à Washington, où des centaines de manifestants s’étaient mobilisés pour exprimer leur opposition à la réforme de l’assurance-maladie.
Pour le chef de file de la majorité démocrate à la Chambre, le député James Clyburn, les insultes et la colère des manifestants rappelaient les abus dont il a été lui-même victime dans les années 60, en tant que militant africain-américain des droits civiques. « Ce que j’ai vu dans nos rues, samedi en particulier, et ce que j’ai entendu était très évocateur de cette histoire », a-t-il expliqué.
Clyburn a exhorté les républicains à se joindre aux démocrates pour condamner quiconque encourage les menaces, le vandalisme ou la violence. « Qui ne dit mot, consent », a-t-il averti.
La violence et les menaces sont « Inacceptables », a répondu, de son côté, le leader de la minorité républicaine à la Chambre, le député John Boehner de L’Ohio, dans une intervention sur la chaine de télévision Fox. Boehner a exhorté les adversaires de la réforme de l’assurance-maladie à s’exprimer aux urnes plutôt et à s’impliquer activement dans la politique.