Le président français Nicolas Sarkozy a exhorté les pays riches à contribuer à la lutte contre la déforestation, particulièrement dans le Bassin du Congo et dans celui du fleuve Amazone en Amérique latine. C’était à l’occasion de la conférence internationale sur les grands bassins forestiers qui s’est tenue, jeudi, à Paris.
Le président Sarkozy propose que 20% des 30 000 milliards de dollars promis par les pays riches pour lutter contre les changements climatiques soient alloués à la lutte contre la déboisement.
A l’ouverture de la journée de travail réunissant des ministres de près de 40 pays à Paris, le président Sarkozy a insisté sur l’importance d’une action coordonnée. Il a dit, par ailleurs, qu’il voudrait réduire d’un quart la déforestation dans les bassins du Congo et de l’Amazone à l’horizon 2015, pour y mettre fin complètement en 2030.
« Les forêts tropicales sont un énorme réservoir de stockage de carbone et de biodiversité, ils jouent donc un rôle crucial dans la conservation d’un climat stable pour la planète. Elles sont aussi primordiales pour les recherches pharmaceutiques, cosmétiques et la recherche de manière générale », explique Andrei Muggiati, responsable de l’Amazonie au bureau Greenpeace à Amsterdam.
Selon M. Muggiati, brûler et détruire la forêt d’Amazonie à des fins agricoles, est responsable de 80 % des émissions de gaz à effet de serre du Brésil, le 4ème pays au monde en termes de rejet de carbone dans l’atmosphère. Dans le bassin du Congo, l’exploitation inconsidérée du bois est la première cause de la déforestation.
Les Etats-Unis et la France font partie des six pays les plus riches favorables à la mobilisation de 30 000 milliards et demi de dollars pour combattre la déforestation dans les trois prochaines années. Nicolas Sarkozy a dit qu’il souhaitait voir plus de pays rejoindre l’initiative ainsi qu’une plus grande implication du secteur privé.