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USA : les première aviatrices de l’armée enfin honorées


Le Congrès américain vient d’honorer les premières femmes pilote de l’armée américaine en leur décernant sa médaille d’or, la plus haute distinction civile des Etats-Unis.

Quelques 200 de ces anciennes pilotes de la Women Airforce Service Pilots, WASP en sigle, accompagnées des membres de leur famille, ont pris part à la cérémonie de remise de médaille au Capitole, ici à Washington. Chacune a reçu une petite copie de la distinction, les originaux devant être exposés plus tard, cette année, au Musée annexe de l’aviation de la Smithsonian Institution à Chantilly, en Virginie.

C’est grâce aux efforts bipartisans de la sénatrice Kay Bailey Hutchinson du Texas, de sa collègue Barbara Mikulski du Maryland, des députées Sudan Davis de Californie et Ilena Ros-Lehtinen de Floride, que le processus d’octroi de la médaille d’or aux WASP avait été lancé et approuvé, l’année dernière, en un temps record.

Lors de l’émouvante cérémonie de mercredi, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rendu hommage aux WASP – un sigle signifiant « guêpe » en anglais – pour leur « courageux patriotisme. »

« C’est presqu’incroyable, nous n’avions jamais pensé que cette reconnaissance arriverait un jour. Dans tous les cas, nous étions très reconnaissantes d’avoir eu l’occasion de piloter des avions », s’est exclamée, toute émue, Betty Wall Strohfus, une ancienne WASP venue du Minnesota, et dont le palmarès inclut des heures passées aux commandes des bombardiers B-17 dits « forteresses volantes », des B-26 « Maraudeurs » et des avions de chasse P-39.

L’histoire des WASP commence au début des années 1940, lorsque l’armée américaine, à court de pilotes pour la Seconde Guerre mondiale, a décidé de faire appel aux jeunes filles. Elles seront plus d’un millier à répondre.

Aujourd’hui âgées de 80 à 90 ans, ces pilotes étaient utilisées sur le front domestique, où elles étaient chargées de déplacer les avions d’une base à une autre, de tester les appareils en réparation et de procéder aux entrainements. Ainsi, certaines devaient tirer derrière leur avion une cible pour permettre à des pilotes de s’exercer aux tirs à munitions réelles, une mission bien dangereuse. Au total, 38 WASP ont péri en vol, sans recevoir d’honneurs militaires.

A la fin de la guerre, le ministère américain de la Défense a renvoyé les WASP chez elles, sans autre forme de procès. Certaines, qui voulaient se faire recruter par les compagnies aériennes, se sont heurtées à la discrimination contre les femmes.

Il faudra attendre 1977 pour qu’on reconnaisse aux WASP le statut d’ancienne combattante. Il fallait rectifier le tort causé à ces valeureuses aviatrices américaines, a déclaré la sénatrice Mikulski lors de la cérémonie de remise de médaille de mercredi.

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