De plus en plus de membres du Congrès annoncent qu’ils ne brigueront pas un autre mandat lors des élections de mi-mandat de novembre prochain. Leurs décisions, qu’ils expliquent de différentes manières, auront certainement un grand impact sur l’issue de ce scrutin.
La dernière annonce en date est celle du sénateur démocrate Evan Bayh (Bye) de l’Indiana, lundi. Bayh, qui en est à son second mandat au Sénat, se dit mécontent de l’atmosphère partisane au Congrès. Ancien gouverneur de l’Indiana, entré au Sénat en 1998, il figurait sur la liste de possibles colistiers du candidat Obama.
La semaine dernière, le député démocrate du Rhodes Island, Patrick Kennedy, fils du défunt sénateur Edward Kennedy a publié une annonce sur You Tube pour dire qu’il ne briguera pas un autre mandat.
Parmi les députés ayant annoncé leur retraite la semaine dernière, la démocrate Diane Watson de Californie, connue pour son questionnement des choix militaires des administrations Bush et Obama en Irak et en Afghanistan. Au total, 14 députés démocrates disent qu’ils n’entendent pas se porter candidat à leur succession en novembre.
Côté républicain, ils sont 18 députés à décider de prendre leur retraite ou briguer des postes autres que leur siège actuel. Parmi eux, le député Lincoln Diaz-Balart, l’un des premiers Cubains-Américains élus au Congrès.
Toutes ces annonces ont relancé le débat sur la configuration du Congrès après les élections de novembre. Les démocrates dont les postes sont en jeu font face à l’intense pression suscitée par la manière négative dont les républicains dépeignent la politique de relance économique du président Obama.
Alors qu’ils tentent de faire progresser le programme politique du président, les démocrates sont préoccupés par leurs fortunes en novembre, le parti au pouvoir perdant traditionnellement des sièges aux élections de mi-mandat : 20 à 25 sièges ou même plus à la Chambre selon les experts.
Les républicains ont besoin d’au moins 40 sièges pour reprendre le contrôle de la Chambre.
Au Sénat, où les démocrates détiennent 57 sièges contre 41 aux républicains et deux aux indépendants, cinq démocrates et cinq républicains ont annoncé leur départ à la retraite cette année.
Pour l’analyste Charlie Cook, le tableau continue de s’assombrir pour les démocrates du fait de la résurgence des républicains dans des districts électoraux-clé, y compris celui du leader de majorité démocrate au Sénat, le sénateur Harry Reid.