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Après la Floride et le Maryland, Obama dans le New Hampshire pour défendre sa politique économique


En visite mardi dans le New Hampshire, après des déplacements en Floride et dans le Maryland, le président Barack Obama a proposé la création d'un fonds de 30 milliards de dollars pour aider les banques régionales à prêter aux petites et moyennes entreprises afin de promouvoir l’emploi. Il a également défendu sa politique économique, et le projet de budget qu’il a envoyé lundi au Congrès un projet de budget 2011 s'élevant à 3.800 milliards de dollars, avec priorité la lutte contre le chômage.

Le texte, qui prévoit un nouveau déficit record, envisage aussi d'augmenter les impôts pour les plus riches tout en gelant une série de dépenses gouvernementales.

Le déficit devrait atteindre cette année un niveau record d’environ 1.600 milliards de dollars même si le président américain propose de la réduire de moitié d’ici à 2014 en alourdissant la fiscalité tout en instaurant un gel pendant trois ans des dépenses sur nombre de programmes gouvernementaux. « Nous ne pouvons pas simplement continuer à dépenser comme si les déficits n'ont pas de conséquences, comme si le gaspillage n’importe guère » a souligné M. Obama.

Dans son allocution radiophonique hebdomadaire ce weekend, le chef de l’exécutif avait expliqué aux Américains qu’il redouble d’efforts pour réduire le déficit budgétaire, en adoptant pour se faire les mêmes principes qui guident les ménages.

« Ils admettent qu'ils ne peuvent pas obtenir tout qu'ils veulent et se concentrent sur ce dont ils ont vraiment besoin. Ils prennent des décisions difficiles et se sacrifient pour leurs enfants. Ils ne dépensent pas ce qu'ils n'ont pas et se débrouillent avec qu'ils ont. Il est temps pour leur gouvernement de les imiter » a dit M. Obama.

Le président américain s’est félicité de ce que le Sénat ait approuvé, dans un amendement à la résolution, la hausse du plafond de la dette, une mesure de restriction budgétaire surnommée « Pay-as-you-go ». Ce dispositif oblige l'Etat fédéral à ne dépenser que les fonds qui sont disponibles, afin de lutter contre le déficit budgétaire. La Chambre avait déjà adopté une mesure semblable.

Ce principe, qui avait déjà été en vigueur aux États-Unis entre 1991 et 2002, aidera le pays à assainir ses finances, a souligné M. Obama, qui a souhaité la mise en place d’une commission bipartisane au Congrès sur les moyens de réduire le déficit fédéral.

Pour l’instant, la réaction côté républicain au projet de budget du président n’est guère positive. Dans un communiqué, le chef de file des républicains à la Chambre, le député John Boehmer, a déclaré que le document prévoit trop de dépenses, trop d’impôts, et trop d’emprunts.

Mardi, le chef de l’exécutif a dénoncé les critiques des républicains qui font bloc au Congrès contre la plupart de ses projets, faisant valoir que c’est une chose de ne pas partager l’avis du président, et une autre de négliger ses responsabilités à des fins politiques.

Par ailleurs, un inspecteur spécial indépendant du plan public de sauvetage de la finance a affirmé dans un rapport qu'une nouvelle crise reste possible en l’absence d’une réforme importante du système financier.

Neil Barofsky, inspecteur général spécial du « Troubled Asset Relief Program », (TARP), le plan fédéral d'aide au secteur financier, estime que les problèmes à la source de la grave crise financière qui a éclaté en 2008 n’ont pas été résolus. Evoquant les efforts du gouvernement pour soutenir les prix des logements, il a fait valoir qu’ils risquent de regonfler la bulle immobilière, étant donné la prise de contrôle effective par l'État du marché immobilier à travers les banques.

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