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Guinée: Human Rights Watch fait état de possibles crimes contre l’humanité


Le massacre et les viols perpétrés le 28 septembre à Conakry par les forces de sécurité « constituent vraisemblablement des crimes contre l’humanité », juge Human Rights Watch, dans son rapport.

L’ONG demande que la responsabilité pénale d’au moins quatre personnes soit examinée, à savoir, Aboubakar Sidiki Diakité dit « Toumba », l'auteur présumé de la tentative d’assassinat contre le chef de la junte, un autre officier des Bérets rouges, Marcel Guilavogui, le ministre chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme, Moussa Tiegboro Camara, et le Capitaine Moussa Dadis Camara.

« Pour nous, il ne fait aucun doute qu’il faudra très certainement utiliser la qualification de crime contre l’humanité le jour où la justice guinéenne, la justice internationale se penchereont, on l’espère, sur ce drame », a déclaré Jean-Marie Fardeau, de Human Rights Watch à Paris.

« Les crimes commis après le massacre au stade, c’est-à-dire encore des persécutions, encore des viols, la dissimulation des corps, certainement l’existence de fosses communes, tout cela effectivement corrobore notre thèse de crimes contre l’humanité », a expliqué M. Fardeau.

Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU a reçu le rapport de la commission d'enquête internationale sur les évènements du 28 en Guinée. Ce rapport fait suite au travail effectué par la commission à Conakry du 25 novembre au 4 décembre. Ban Ki-moon, qui l’examine actuellement, a l'intention de le transmettre rapidement aux parties concernées, y compris le Gouvernement guinéen, l’Union africaine, la CEDEAO et le Conseil de Sécurité.

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