Le médiateur dans la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré, préconise le maintien au pouvoir du chef de la junte, lors d'une « transition » de 10 mois pour sortir de la crise actuelle, mais l'opposition exige toujours le départ des putschistes.
Après avoir rencontré séparément les deux parties à Ouagadougou depuis début novembre et recueilli leurs propositions, le médiateur leur a remis un document de synthèse jeudi soir à Ouaga. Ce document a été accueilli avec réserve par les forces vives guinéennes.
« Le document était très déséquilibré en faveur de la junte », a déclaré Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée. Selon M. Diallo, les préoccupations des Forces vives dans un mémorandum remis au médiateur « n’ont pas été pris en compte. »
Au terme du projet d’accord, le capitaine Moussa Dadis Camara « devient le président de la République, chef de l’Etat, commandant en chef des forces armées, mais en plus, président du CNP, qui est un organe législatif », a fait remarquer le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée, ajoutant que les Forces vives vont saisir le médiateur d’une lettre pour exprimer leur désapprobation.