Quelques 60 chefs d’Etat et de gouvernement prennent par, à Rome, au sommet de la FAO sur la sécurité alimentaire. L’agence onusienne a averti que le problème de la faim s’est aggravé, les prix des denrées alimentaires se maintenant à des niveaux obstinément élevés dans les pays en développement.
Ce problème continue de constituer une dangereuse menace pour l’humanité, a ajouté la FAO. Mais l’agence onusienne n’a pas réussi à obtenir des donateurs les quelques 44 milliards de dollars en aide à l’alimentation qu’elle préconisait. La déclaration finale du sommet, approuvée lundi, ne contient aucun engagement financier. Les analystes relèvent, en outre, que la déclaration ne fait aucune mention de la date-buttoir de 2025 fixée par l’Onu pour l’éradication de la famine dans le monde.
Et pourtant, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a été très précis. « La crise alimentaire actuelle est une sonnette d’alarme pour l’avenir. D’ici à 2050, notre planète pourrait abriter jusqu’à 9,1 milliards d’êtres humains, soit plus de deux milliards de plus qu’aujourd’hui », a souligné Ban Ki-moon. D’ici à 2050, a-t-il dit, la demande mondiale en aliments va augmenter de 70%, alors même que l’impact du changement climatique menacera la production agricole dans les pays défavorisés.
Le président malien Amadou Toumani Touré, a résumé les défis auxquels les pays d’Afrique subsaharienne restent confrontés. « Nous sommes abandonnés à un climat capricieux, nous sommes abandonnés au gré des spéculateurs nationaux et internationaux des céréales », a-t-il déclaré en déplorant, au passage, les subventions de certains pays qui nuisent aux agriculteurs africains.
En juillet, les pays membres du G8 avaient promis de verser 20 milliards de dollars sur trois ans au secteur agricole. Mais selon Livia Zoli de l’ONG ActionAid, ils n’ont pas tenu leurs engagements. « Des 20 milliards de dollars qui avaient été promis cet été, une quantité très limitée a été déjà versée, et seulement à peu près trois milliards des 20 milliards ont été versés aujourd’hui », a-t-elle expliqué.