Abdullah Abdullah, ancien ministre des Affaires étrangères du président afghan Hamid Karzaï, envisage toujours de se retirer du second tour de l’élection présidentielle prévue la semaine prochaine, parce qu’il reste préoccupé par la crédibilité du vote.
Selon les médias locaux, qui citent des responsables afghans, M. Abdullah aurait décidé de boycotter le scrutin, fixé au 7 novembre, si ses demandes ne sont pas satisfaites d’ici à ce soir. Il fera faire connaitre sa décision lors d’une conférence de presse dimanche.
Cette semaine, M. Abdullah a présenté plusieurs exigences pour éviter de nouvelles fraudes électorales similaires à celles qui ont entaché le premier tour de l’élection présidentielle le 20 août, notamment la suspension de plusieurs ministres et le remplacement d'Azizullah Lodin, président de la Commission électorale indépendante (CEI) nommée par le gouvernement. Jusqu’à présent, le président Karzaï a refusé de renvoyer M. Lodin.
Par ailleurs, un porte parole de la CEI, Noor Mohammad Noor, a dit à la Voix de l’Amérique (VOA) qu’il est trop tard pour un retrait officiel de M. Abdullah.
La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a estimé qu’un boycott de M. Abdullah n’entacherait pas la légitimité du second tour. Ce type de situation n’est pas rare, a-t-elle fait valoir, faisant remarquer qu’il survenait également aux États-Unis.