L’ONG de défense des droits de l’Homme Amnesty International a révélé jeudi que le président nigérian, Umaru Yar’Adua, a invité son homologue soudanais, Omar El Béchir, recherché par la Cour Pénale Internationale pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’Humanité », à prendre part au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine qui se réunira la semaine prochaine à Abuja.
D’après l’ONG, Umaru Yar’Adua a promis au leader soudanais qu’il ne serait pas inquiété au Nigéria, pourtant signataire du traité établissant la CPI.
« Inculpé de crimes contre l’humanité, des crimes de guerre perpétrés contre des Africains, Omar el-Béchir est un fugitif qui cherche à échapper à la justice international », explique Hugo Relva, conseiller juridique à Amnesty International sur les questions de justice internationale. « Le gouvernement du Nigeria a l’obligation inconditionnelle d’arrêter et de remettre à la CPI le président el-Béchir si celui-ci pénètre sur son territoire », a souligné M. Relva, joint à Buenos Aires.
Le conseiller juridique d’Amnesty juge « inacceptable » l’assurance donnée par le président Yar’Adua à son homologue soudanais qu’il ne sera pas arrêté au Nigeria. « Le Nigeria est un Etat partie de la Cour pénale internationale depuis 2001, il a des obligations sous le droit international, y inclus le droit d’arrêter et de remettre le président du Soudan à la Cour pénale internationale. »