La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton termine sa visite de deux jours en Russie par une rencontre avec des étudiants à Moscou et une visite au Tartarstan, région d’une grande diversité ethnique située à l’est de Moscou et abritant une importante population musulmane.
S’exprimant mardi devant la presse au côté du président russe Dmitri Medvedev, Hillary Clinton a appelé Moscou à des relations plus étroites avec Washington. La secrétaire d’Etat américaine s’est félicitée de la coopération avec la Russie sur les dossiers iranien et nord coréen, tout en précisant que des divergences subsistent entre Washington et Moscou.
M. Medvedev a indiqué, de son côté, qu’une collaboration de grande qualité existe entre les deux pays, qui ont, selon lui, une approche similaire sur les questions les plus importantes.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, qui a rencontré plus tôt Hillary Clinton, a dit que Washington et Moscou ont fait des progrès considérables dans la réduction de leurs arsenaux nucléaires. Mme Clinton a réaffirmé la volonté des négociateurs russes et américains de parvenir à un nouvel accord sur la réduction de l’armement nucléaire dans le prolongement du traité START, qui arrive à son terme début décembre.
Au sujet de l’Iran, M. Lavrov a déclaré durant les discussions, qu’au stade actuel, des sanctions contre Téhéran pour son programme nucléaire controversé seraient contre-productives. L’Iran doit saisir les opportunités qui lui sont offertes pour développer un programme nucléaire pacifique, a souligné le chef de la diplomatie russe.
La secrétaire d’Etat américaine a dit, de son côté, qu’il est primordial de continuer les actions diplomatiques prises contre l’Iran. Mme Clinton a également assuré que des sanctions supplémentaires contre Téhéran ne figurent pas à l’ordre du jour. Toutefois, Washington est d’avis que de telles mesures seront nécessaires en cas d’échec de la diplomatie.
Les Etats Unis étaient intéressés par une éventuelle coopération avec la Russie sur un nouveau projet antimissile afin de contrer les menaces en provenance de l’Iran, a fait savoir la secrétaire d'Etat Clinton. Son homologue russe a souhaité avoir plus de détail sur ce projet pour déterminer les possibilités de travailler avec les Américains.