Après les violences du 28 septembre, qui ont fait plus de 157 morts à Conakry, le chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a décrété mercredi et jeudi journées de deuil national. Sous la critique de la communauté internationale, il a appelé à la formation d'un gouvernement d'unité nationale à la suite des violences qui ont ensanglanté une manifestation de l'opposition.
Le capitaine Dadis Camara demande aussi une enquête internationale pour faire ela lumière sur les violences qui ont fait plus de 150 morts lundi à Conakry. Par ailleurs, il a invité les responsables politiques, la société civile et les médias à s’abstenir de propos ou actes à caractère « subversif. »
Pour sa part, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) exprime son indignation. La branche guinéenne de cette organisation dénonce la volonté d’effacer toute trace des violences commises, meurtres, viols, coups et blessures. « Il faut une enquête internationale pour situer les responsabilités, établir la gravité des faits pour que les coupables puissent répondre devant la justice », a déclaré le président la RADDHO-Guinée, Mamadi Kaba.
Le leader de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, est du même avis. « Le traumatisme qui été subi par notre population, avec des dizaines de morts pour un meeting dans un stade, ne s’explique pas », a-t-il déclaré. A la question de savoir si l’opposition est disposée à faire partie d’un éventuel gouvernement d’union nationale, M. Touré a dit que cette question ne figure pas à l’ordre du jour des discussions entre les leaders de l’opposition.