Le président américain Barack Obama et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont discuté des moyens de relancer le processus de paix au Moyen-Orient. Les deux leaders ont fait état de signes encourageants dans la région ; une allusion aux informations selon lesquelles Israël est en train, discrètement, de bloquer tout nouveau projet de construction dans les implantations juives de Cisjordanie.
Israéliens et Palestiniens ont encore beaucoup à faire, estime le président Obama. « Si toutes les parties sont disposées à sortir de l’ornière dans laquelle nous nous trouvons actuellement, alors je pense qu’il y a une extraordinaire opportunité d’accomplir de réels progrès. Mais nous n’y sommes pas », a souligné le chef de l’exécutif américain.
Le président égyptien se dit lui aussi encouragé qu’Israéliens et Palestiniens continuent de se parler. « Nous parlons d’une bonne manière et nous allons dans la bonne direction. Mais les deux parties ont besoin de s’asseoir ; cela pourrait alors donner espoir qu’il y a une possibilité de trouver une solution à la question palestinienne », a expliqué Hosni Moubarack.
La visite de M. Mubarak à la Maison Blanche constitue une amélioration dans les relations américano-égyptiennes. Washington et le Caire ont eu récemment des liens plutôt tendus, à cause des pressions de la précédente administration Bush sur le président Mubarak quant à l’état des droits de l’homme et de la démocratie dans son pays.
Le professeur Denis Sullivan de Northeastern University à Boston, dans le Massachussetts, estime que la visite du président Obama en Egypte, en juin dernier, a été un déclic . « M. Obama a été chaleureusement accueilli, il a été reçu avec beaucoup d’enthousiasme en Egypte, et continue d’être très populaire dans ce pays. Et en Egypte, on a beaucoup d’espoir pour une amélioration des relations bilatérales », a dit le professeur Sullivan.
Le leader égyptien assure que son gouvernement a commencé à mettre en œuvre des réformes démocratiques et il a dit au président Obama que le Caire continuera sur cette voie.
Bien qu’il qualifie « d’horrible » la situation des droits de l’homme et de la démocratie en Egypte, le professeur estime cependant qu’il est important que Washington et le Caire préservent leur partenariat stratégique vieux maintenant de 30 ans. C’est crucial, a-t-il expliqué, pour le processus de paix au Moyen-Orient.
En fait, le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs a dit que la rencontre d’aujourd’hui entre dans le cadre des efforts du président Obama en direction du monde arabe, pour faire progresser le processus de paix en question.
MM. Obama et Mubarak ont aussi discuté de l’Irak et du programme nucléaire iranien, ainsi que de la coopération dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’économie.