La décision des Etats-Unis d’envoyer 13 Ouighours de Guantanamo dans un petit pays du Pacifique se heurte à un problème. Certains des Ouighours sont revenus sur leur décision d'aller à Palau. Ce pays a accepté, en début de mois, d’accueillir temporairement les Ouighours sur une base humanitaire.
Le président de l’île, Johnson Toribong, que cite l’AFP, explique que huit des 13 Ouighours ont acceptés d’être interrogés, à Guantanamo, par une délégation gouvernementale venue de Palau, la semaine dernière. Une « poignée d’entre eux » pourraient ne pas se rendre à Palau, a-t-il souligné.
Récemment interrogé par le Wall Street Journal, un avocat de Washington représentant deux des Ouighours a dit que ses clients sont « très ouverts » à l’idée d’aller à Palau, mais que certains Ouighours n’étaient pas intéressés.
Le feu vert avait été donné au début de 2003 pour la libération des Ouighours détenus à Guantanamo. Pékin a demandé leur retour en Chine, ce que les Etats-Unis ont refusé, craignant que les Ouighours en question soient torturés.
En 2006, les Etats-Unis ont transféré cinq Ouighours en Albanie et quatre autres ont été installés aux Bermudes ce mois-ci.
Les Ouighours, qui sont musulmans, constituent le groupe ethnique dominant de la province chinoise Xinjiang. Pékin les accuse de mener une violente insurrection en vue de la formation de l’Etat indépendant du « Turkestan oriental. »