Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président togolais Faure Gnassingbe et son ancien ministre de la Défense, est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le procureur Robert Bakai l'a inculpé « de tentative contre la sûreté de l’Etat, de groupement de malfaiteurs, de rébellion, de violence volontaire avec usage d’armes à feu et complicité de violence volontaire », rapporte notre correspondant Modeste Mesavusu-Akue.
Député du Rassemblement du peuple togolais (RPT), parti au pouvoir, Kpatcha Gnassingbe a été arrêté mercredi, à la suite de l’intervention, dimanche, des forces de sécurité contre son domicile et l’interpellation d’officiers et de personnalités politiques proches de lui. Il avait tenté d’obtenir asile à l’ambassade américaine, en vain.
Le député Gnassingbe est accusé d’avoir fomenté un complot en vue prendre le pouvoir à la faveur d’un voyage du président Gnassingbe prévu à l’étranger. Le Bureau de l’Assemblée nationale togolaise a annoncé avoir été saisi d'une lettre par le procureur de la République demandant la levée de son immunité parlementaire.
La gendarmerie togolaise a exposé, aujourd’hui, ce qu’elle dit avoir trouvé comme armement à son domicile pour accréditer la thèse du complot, notamment deux véhicules Jeep, plus d’une centaine de fusil de guerre et de chasse, des grenade et gaz lacrymogène, des jumelles, des postes émetteurs et récepteurs, des ordinateurs portables, des téléphones satellitaires et GSM et des tenues militaires.