Après son séjour en Europe, le président américain Barack Obama est maintenant en Turquie, où il est revenu sur l’un des grands thèmes de son programme politique, à savoir les liens avec les musulmans. Les Etats-Unis souhaitent de meilleures relations avec le monde musulman en général et la Turquie en particulier, a-t-il déclaré dans son allocution, aujourd’hui, au parlement turc, à Ankara. « Je veux le dire aussi clairement que possible. Les Etats-Unis ne sont pas et ne seront jamais en guerre avec l’Islam », a dit le chef de l’exécutif américain aux parlementaires turcs.
Barack Obama a réitéré que Washington cherche un partenariat avec le monde musulman basé sur le respect et des intérêts mutuels. « Nous ferons preuve de respect, même quand nous ne sommes pas d’accord. Et nous exprimerons notre profonde reconnaissance à l’égard de l’Islam, qui a tellement contribué pendant tant de siècles à la création du monde actuel, y compris mon propre pays », a affirmé le président Obama.
Le chef de l’exécutif a ajouté que la Turquie et les Etats-Unis peuvent donner l’exemple d’un partenariat entre pays laïcs et démocratiques, qui comble le fossé entre l’Occident et les pays musulmans. « La grandeur de la Turquie repose sur sa capacité d’être au centre des choses. Ce n’est pas là où l’Occident et l’Orient se séparent, mais plutôt là où ils s’unissent », a souligné Barack Obama.
Le président américain a, une nouvelle fois, préconisé l’admission de la Turquie au sein de l’Union Européenne, une idée qui se heurte à une forte opposition de la part de l’Allemagne et de la France.
Selon les observateurs, les propos du président Obama ont été beaucoup appréciés en Turquie. « Il a eu la sympathie de toute l’opinion publique turque ; son discours était très mesuré, il a eu beaucoup de succès », a expliqué Ali Sirmen, directeur du quotidien turc Jumhurriyet, à Istanbul. Mardi, le président américain doit animer un forum avec des étudiants turcs à Istanbul.