Le chef de l’exécutif américain a assure qu’il veut réduire de moitié le déficit budgétaire national d’ici à la fin de son mandat, dans quatre ans. Barack Obama en a pris l’engagement lors d’une réunion avec des parlementaires et des experts économiques lundi. Le principal obstacle au plan de réduction de 50% du déficit budgétaire - actuellement évalué à 1 300 milliards de dollars – est la croissance exponentielle du coût des soins de santé, explique Barack Obama. Un autre facteur compliquant la lutte anti-déficit : la nécessité de renforcer le secteur financier et de relancer l’économie. Ces deux objectifs exigent l’octroi de prêts aux banques en difficultés et des dépenses énormes pour rénover les infrastructures.
Dans le cadre de son plan de relance, le président Obama doit également allouer des milliards de dollars aux Etats durement touchés par la récession pour qu’ils préservent notamment les services essentiels de soins de santé. D’où sa promesse de transférer d’urgence 15 milliards de dollars aux administrations des Etats, lors d’une réunion avec les gouverneurs du pays également lundi. « Les enfants asthmatiques doivent pouvoir respirer plus facilement. Les gens âgés n’ont pas besoin de craindre qu’ils vont perdre leurs médecins, et les femmes enceintes aux moyens très limités de se préoccuper au sujet de la santé de leur bébé », a déclaré le chef de l’exécutif.
Les gouverneurs démocrates soutiennent avec enthousiasme le plan de relance du président. Mais leurs collègues républicains restent très divisés à ce sujet. Certains approuvent le projet alors que d’autres le qualifient de gaspillage des deniers publics et annoncent leur intention de refuser une partie des sommes promises.
Le gouverneur républicain du Vermont Jim Douglas encourage adversaires et partisans du plan à faire preuve d’un esprit de compromis. « Relancer l’Amérique n’est une question partisane. Des républicains aussi bien que des démocrates ont perdu leur emploi dans tout le pays. Et nous devons travailler ensemble pour les remettre au travail », a affirmé le gouverneur Douglas.