Les dépenses de consommation aux États-Unis ont chuté en décembre pour un sixième mois consécutif. Un signe de plus de la dégradation de l’économie nationale, alors que le président Barack Obama redouble d’efforts pour convaincre le Sénat d’approuver son plan de relance de l’économie.
Selon le département du Commerce américain, cette diminution de 1% des achats des consommateurs est significative, puisque l’économie américaine repose essentiellement sur la consommation. La baisse de la consommation a forcé les entreprises américaines à licencier pour réduire leurs coûts. Or le chômage encourage les Américains à économiser davantage. D’où un cercle vicieux, qui conduit les économistes à s’interroger sur les moyens de rétablir la confiance.
Le président Obama pense que la priorité est de faire adopter, par le Sénat, son plan de relance de l’économie. Dimanche soir, il a appelé les sénateurs des deux partis à oublier leurs rivalités pour approuver ce programme déjà adopté par la Chambre des représentants la semaine dernière. Cela permettrait de remettre les Américains au travail, a fait valoir le chef de l’exécutif.
Pour l’instant, les sénateurs républicains restent de marbre et disent toujours qu’ils voteront contre la mesure, à moins de révision importante du projet, pour y inclure d’autres réductions d’impôts et des changements dans les dépenses gouvernementales.
Le numéro deux du parti républicain à la chambre haute, le sénateur de l’Arizona Jon Kyl, et plusieurs de ses collègues font valoir qu’une bonne partie des fonds inclus dans le plan, d’un montant total de 819 milliards de dollars, va être gaspillé dans des programmes qui ne stimuleront pas l’économie.
« C’est un programme de dépenses, pas un programme de relance » a souligné l’influent sénateur républicain, Jim DeMint, qui représente la Caroline du Sud.
Autre défi pour le président Obama: certaines clauses de son plan de relance cherchent à protéger la production américaine, aux dépens du commerce international. Notamment, à quelques exceptions près, le plan proscrit en l’état l’achat de fer ou d’acier étranger pour les projets d’infrastructures publiques envisagés. Si les syndicats sont ravis, les milieux d’affaire redoutent des représailles des partenaires commerciaux des États-Unis.
« L’administration va revoir cette clause et prendra une décision » a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs.