La situation en Somalie devient particulièrement préoccupante après l’amorce du retrait des troupes éthiopiennes de ce pays, retrait qui devrait être achevé dans quelques jours selon un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères. Le vide que créera inévitablement ce retrait suscite des inquiétudes. Le gouvernement intérimaire somalien a volé en éclat et les extrémistes islamistes du groupe Al Shabah se sont remis en mouvement depuis le centre du pays.
Le départ des Ethiopiens laissera comme unique force de stabilisation
en Somalie les troupes de l’Union africaine, qui se composent
actuellement de 1700 soldats burundais et de 1500 Ougandais. Le Burundi
s’apprêtait à envoyer un nouveau bataillon pour renforcer son
contingent mais la décision de l’Ethiopie amène Bujumbura et Kampala à
reconsidérer leurs options. « Maintenir nos hommes en Somalie après le
retrait éthiopien exige que l’Union africaine revoie, encore une fois,
le mandat des troupes ougandaises et burundaises en Somalie, mais aussi
que l’Union africaine fasse tout pour renforcer les troupes de l’AMISOM
en personnel, mais aussi en équipement adapté et adéquat», a fait
savoir le colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole de l’armée
burundaise.