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Etats-Unis: le président élu Barack Obama promet une nouvelle politique étrangère


Le sénateur Barack Obama dit qu’il souhaite privilégier la diplomatie et n’avoir recours à la force armée qu’en dernier ressort. Le jour de sa victoire, il a promis « une nouvelle aube » dans le leadership de l’Amérique dans le monde. « A ceux qui se proposent de mettre ce monde à feu et à sang, je dis: nous vous vaincrons. A ceux qui aspirent à la paix et la sécurité, je dis : nous vous soutiendrons. Nous tirons la force de notre nation, non pas de la puissance de nos armes ou de l’étendue de notre richesse mais du pouvoir de nos idéaux : la démocratie, la liberté, l’égalité des chances et un espoir inébranlable », avait-il déclaré.

Au cours de sa campagne, le sénateur Obama avait dit qu’il serait prêt à entamer des négociations avec les dirigeants de pays hostiles à Washington, tels que l’Iran – sans poser de préalables. Toutefois, M. Obama a réagi avec prudence quand le président Mahmoud Ahmadinejad l’a félicité pour sa victoire. Il s’est promis d’étudier sa lettre avec soin et d’y apporter une réponse appropriée.

« A mon sens, des discussions sérieuses sont une meilleure politique que l’escalade dans l’hostilité, les menaces, qui ne peuvent conduire qu’à l’affrontement ; une autre guerre, dans cette partie du monde, en plus de ce qui se passe en Afghanistan et au Pakistan et en Irak, serait une catastrophe pour la région, mais aussi pour les Etats Unis », explique Zbigniew Brzezinski, conseiller pour la sécurité nationale sous le président Jimmy Carter, qui conseille maintenant M. Obama.

Pour Robert Hathaway, chercheur du Woodrow Wilson Center à Washington, le Pakistan sera le grand défi en politique étrangère, du président élu Barack Obama. « Le Pakistan est pratiquement au bord de la désintégration… C’est le sixième plus grand pays du monde, au regard de sa population. Il possède l’arme nucléaire. Il est très instable en ce moment, tant au plan politique qu’économique ; en fait, il est au bord de la faillite », a-t-il dit.


Issu de l’union d’un père kényan et d’une mère américaine, M. Obama a passé son enfance en Indonésie, un pays en majorité musulman, ce qui lui donnera une vision inhabituelle, fait valoir Robert Hathaway. « Je pense que M. Obama, en raison de son expérience personnelle - rappelez vous qu’il appartient à une minorité - par conséquent, cela lui confère une certaine sensibilité que n’ont pas nécessairement les membres d’une majorité », souligne M. Hathaway.

C’est peut être ce qui explique l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, quand il s’est rendu à l’étranger, en juillet, pendant sa campagne, mais aussi l’engouement suscité dans le monde par son élection, la semaine dernière. Cela dit, quand il prendra ses fonctions en janvier, le président élu Barack Obama devra s’attaquer à de réels défis en politique étrangère.

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