Ouvert mardi, devant la cour militaire du Burundi, à Bujumbura, le procès vise à faire la lumière sur le massacre, en 2006, de 31 civils dans un camp militaire de Muyinga, province du Nord du pays. Des soldats de la 4ème région militaire dirigée alors par le colonel Vital Bangirinama sont accusés d’en être les coupables.
Aujourd’hui en
cavale, le colonel Bangirinama est considéré comme le principal
responsable, mais il soutient qu’il n’avait fait qu’exécuter les ordres
de sa hiérarchie avec le feu vert du chef des services de
renseignement, qui dépend directement du président Pierre Nkurunziza.
En 2006, le président lui-même avait dit à Human Rights Watch qu’il
s’était opposé à l’arrestation de ce colonel, craignant des
affrontements entre la police et l’armée. Une déclaration reprise
récemment par Mr. Nkurunziza à Gitegua.